[Défi du mois n°12] La voie de 2023

La voie de 2023

Jean-Emmanuel

Certains le savent, nous travaillons à l’écriture d’un livre avec Gabriel sur HUNKAAR. Disons-le honnêtement, nous n’avons pas beaucoup avancé dernièrement pour toutes les bonnes raisons du monde.

Je me mets tous les jours une telle pression qu’au final je bloque totalement. Alors que pourtant : J’AIME ÉCRIRE.

Mon inconscient m’a proposé une thématique bien particulière pour 2023 : l’écriture d’une nouvelle avec un mélange d’HUNKAAR et de fantasy / science fiction.

Je ne suis, et ne serai jamais, un Grand écrivain. Dernièrement, j’ai lu des maîtres de la science fiction comme Dan Simmons (les Cantos d’Hyperion) ou encore Alain Damasio (la Horde du Contrevent) et ce sont de vrais génies à mes yeux. Je dois avoir un millième de leur vocabulaire ou de leur habileté à raconter une belle histoire. Et plus je lis, moins j’écris. Je me trouve nul à force de me comparer constamment.

STOP STOP STOP. Pourquoi est-ce si important pour moi d’être « bon » en écriture ? 

La reconnaissance ? Le regard de l’autre ? 

J’ai plus d’aisance à écrire des articles sur le site. Qu’est-ce qui me fait vibrer quand j’écris pour le site HUNKAAR ? La réponse est simple : toutes mes émotions que je glisse entre les lignes, celles qui activent en moi la petite flamme du petit être humain que je suis. C’est tout ce qui compte.

Alors nous avons fixé avec mon inconscient deux conditions essentielles : 

  • Cette nouvelle n’a pas vocation à être publiée.
  • Elle avancera au grès de mes envies, sans pression. Par passion.

Je me suis d’ores et déjà beaucoup amusé ce mois-ci à explorer les différents personnages, à construire leur histoire respective et à petit à petit assembler une chronologie qui me plaît. je n’en suis qu’aux balbutiements d’une œuvre qui déjà fait pétiller ma curiosité. Je n’en connais pas la fin, même peut-être pas le début, mais sa construction m’enivre déjà.

Noah - le personnage principal de l'histoire

Noah enfant
Noah
Noah Adulte

Marie - l'amie et confidente de Noah

Marie---jeune
Marie enfant
Marie---amie-et-confidente-de-Noah
Marie adulte

Caroline Pfeiffer - Psychologue et praticienne HUNKAAR

Le trou noir

Nous étions avec Marie dans notre café parisien préféré, Ob-La-Di, à quelques embouchures du métro Oberkampf. Là où elle fondait en voyant son café arriver avec chaque fois un nouveau motif dessiné à la crème, c’était leur tartine à l’avocat qui me faisait toujours revenir. Avec les quelques graines de grenade pour parfumer le tout, mon palais s’émerveillait à chaque fois. Marie me raconta d’abord la première journée de son stage d’infirmière. Elle énonça le nom du Dr Benhir, un célèbre professeur de l’hôpital bicêtre, et les larmes s’écoulèrent subtilement jusque dans son cou. Ce connard s’était permis de lui parler comme une grosse merde. Il était intouchable et il le savait. J’aurais voulu la prendre dans mes bras et lui dire que tout allait bien se passer. Mais je savais malheureusement qu’il ne s’agissait que de belles paroles. Elle avait choisi sa voie par passion, ils allaient la torturer jusqu’à sa radiation. Pourtant, Marie n’était pas du genre à se laisser faire. Du cadeau de cette fragilité qu’elle m’offrait par ses larmes, le Dr Benhir n’en eut aucun aperçu. Il dût se contenter d’un regard assassin qui valut à Marie une deuxième rencontre plus courtoise. En apparence. Il avait par derrière demandé à la directrice des ressources humaines de réprimander Marie pour son comportement. Après s’être libérée de son poids, elle embraya rapidement sur un tout autre sujet.

  • Alors ? Comment ça s’est passé pour toi ? Raconte-moi tout ! me demanda-t-elle avec des yeux illuminés.
  • C’était à la fois le plus beau jour de ma vie, et certainement le pire.
  • Pourtant je t’ai vu sur scène, tu as été plus applaudi que tout le reste de la troupe. Merde, Noah, tout l’Olympia t’a offert une standing ovation. Ce n’est pas rien !
  • Le plus beau jour de ma vie, oui.
  • J’ai peur de te demander ce qui s’est passé ensuite…
  • J’ai l’impression de devenir fou Marie. J’ai passé la soirée avec Félicia qui fait aussi partie de la troupe. Nous avons passé une super soirée et après un ou deux verres elle a tenté de m’embrasser. L’instant d’après, nos bouches étaient scellées et je suis devenu observateur. C’était trop bizarre. Mon corps se fondait avec le sien comme s’ils ne faisaient qu’un et je crois même qu’on a fait l’amour.
  • Comment ça tu crois ? Et franchement, il y a pire comme plus mauvais jour de sa vie, non ? me demanda-t-elle en pouffant de rire.
  • Sauf que Marie, ce n’était pas MOI. C’était Grol. Je ne contrôlais absolument plus rien. C’était comme si j’observais mon corps de l’extérieur. Et après, le trou noir. Je me suis réveillé ce matin dans son lit, et je n’ai aucune mémoire de ce qui s’est passé après l’avoir embrassé. J’ai fait comme si de rien n’était et j’ai prétexté une excuse bidon pour m’enfuir.
  • Tu ne peux pas continuer comme ça…
  • Grol a été clair, si je ne continue pas nos séances d’écriture, il m’abandonnera et me laissera tomber. Je déteste ce chantage affectif, mais je n’ai pas de meilleure solution. Sans Grol je suis incapable d’assurer la tournée à l’Olympia, je vais me ridiculiser.
  • Ecoute, ça ne résoudra peut-être pas tous tes problèmes, mais ma tante est psychologue. Elle déchire. Tu veux ses coordonnées ?

J’acceptai par politesse tout en sachant que je ne donnerais pas suite. En revanche, le soir-même, ma décision était prise. Adieu Grol, terminé, peu importe les conséquences.

La rencontre avec Grol

J’ai encore fait un flop hier soir au Bordel Club. Après m’être renseigné sur Internet à la recherche d’exercices stimulant la créativité, j’ai retenu l’idée de l’écriture intuitive. Le principe est simple : écrire tout ce qui me passe par la tête. Même les phrases qui n’ont en apparence aucun sens.

Curieux, et enthousiasmé, des mots défilèrent sur le papier. D’abord avec cette impression étrange de m’observer et de me juger constamment. Pas assez bien. Hors sujet. Inutile. Emporté dans un tourbillon de jugement négatif, je ne me rendis pas tout de suite compte du stylo qui continua sa route sur la feuille sans que je ne contrôle plus quoi que ce soit. Des mots, des mots, encore des mots. Ils n’eurent rapidement même plus l’air français. Réalisant l’horreur, je lâchai un petit cri d’effroi avant de reprendre le contrôle de mon bras.

Plusieurs secondes de silences furent nécessaires à mon atterrissage. Je n’arrivais toujours pas à y croire. Le stylo avait vraiment bougé tout seul sur la feuille.

Après que la mine ait repris contact avec le bout de papier, je sentis dans tout mon bras des petits spasmes réguliers, comme des petits craquements d’articulation à chaque fois que le bras bougeait d’un millimètre. Des fourmillements m’envahirent les doigts et remontèrent bientôt jusqu’à l’épaule. J’étais effrayé et en même temps exalté. Comme si je découvrais un nouveau paradigme qui annihilait toutes mes croyances passées tout en m’offrant de nouvelles perspectives infinies.

  • Est-ce qu’il y a quelque chose dans mon bras ? demandai-je fébrilement, plein d’hésitation.

Le stylo se mit alors à écrire 4 belles lettres sur la feuille.

  • G R  O  L
  • Est-ce que ton nom est GROL ?

Le stylo me répondit :

  • O U I
  • Es-tu là pour m’aider ?
  • O U I
  • Peux-tu me dire comment ?
  • O U B L I E   T E S    P E U R S
  • Plus facile à dire qu’à faire. Accepterais-tu de me guider ?
  • O U I
  • Peut-on faire un peu connaissance d’abord ?
  • O U I
  • D’où viens-tu ?
  • T C 2
  • Est-ce le nom du lieu où tu vis ?
  • O U I
  • Est-ce le nom d’une ville ?
  • N O N
  • D’une autre planète ?
  • N O N
  • D’une autre dimension ?
  • O U I

Pause. Je suis en train de dialoguer avec une entité qui se dit s’appeler Grol et venir d’une autre dimension qui s’appelle TC2. Normal. Tout va bien. Comment est-ce possible ? Je n’ai pourtant pas l’impression de faire semblant, mon bras bouge vraiment tout seul sur la feuille.

  • A quoi ressembles-tu ?
Ses yeux rouges orangés me pénétrèrent l’âme et son sourire me glaça de l’intérieur. Fin de séance.

Aurore

Apprendre à s’aimer est un long chemin… Des fois, le travail de toute une vie.

Mais encore faut-il réussir à recevoir l’amour, qu’il vienne d’autrui ou de nous-même.

Ce sera ma voie de 2023.

Comme premier pas, j’ai fait ma première séance d’autohypnose sur ce sujet que j’ai filmée. Vous n’êtes pas obligés de la regarder en entier, je l’ai avant tout faite pour moi, pour graver dans le marbre ma volonté d’avancer dans cette direction.
Toutefois, cela donne une bonne idée d’à quoi ressemblent nos séances d’auto-hypnose HUNKAAR, pour les curieux.

Anne

Marie

Ma voie pour 2023 : « trouve Clémentine ».
 
Guidée par Loup, Fériel et Mari, au coeur du labyrinthe de l’esprit, à la recherche de Clémentine, le symbole du bonheur en Chine ancienne…

Elodie

J’ai dessiné ces trois tableaux qui représentent mon chemin pour 2023 au cours de différents échanges avec Slem et mon expérimentation du breathwork. Après avoir traversé de magnifiques moments d’émotions intenses, Slem et moi sommes très heureux de pouvoir partager cela.

Sylvaine

2023 sera pour moi un commencement, une nouveauté, plus de respect pour moi, je me choisis. Je suis la personne la plus importante de ma vie. 
 
Avant de dire oui à quelqu’un ou à quelque chose je m’assure de ne pas me dire non à MOI !
 
2023 sera aussi la découverte du chamanisme. 
Cette spiritualité de l’énergie de la nature me parle et m’appelle . L’être de lumière en moi y est pour quelque chose !
Elyvo a fait que j’ai pu dépasser tout ce qui m’empêchait de plonger dans cette univers avec amour et humilité. Nous avons découvert l’OURSE mon animal de pouvoir et la suite s’annonce sans précipitation mais avec conviction et sérénité. 

Christine

Défi n°12 – La Voie de 2023

Depuis aussi loin que je me souvienne, il a toujours été là. Mais depuis quelques années, je l’ai un peu délaissé, livré à lui-même. Je ne lui accorde plus autant d’importance, voire je le maltraite parfois, et pourtant je suis parfois déçue quand il ne répond pas présent au moment où j’ai besoin de lui.

Cet ami, c’est mon Corps. Ce mécanisme merveilleux qui travaille chaque jour pour que je vive, je respire, je bouge, je réfléchisse, je parle, je dorme, je digère, je vois, j’entende, tout cela sans répit pour lui.

Pour cette année 2023, j’ai décidé de JOUER le plus possible avec lui. C’est ainsi que j’ai commencé à expérimenter des moments de complicité. En voici quelques-uns que je renouvelle de temps en temps, au gré de nos envies.

Notre 1ère jeu : RIRE, seule avec lui, à gorge déployée, juste pour le kiff de rire. Pas facile de se regarder dans un miroir et de rire sans raison😉. Allez je me lance : un sourire timide, puis un peu forcé… Je laisse sortir un petit rire discret, qui s’amplifie devant la situation comique et remplit la pièce. J’entends l’écho de ce rire qui m’étonne, je m’en amuse et soudain le fou rire arrive. Un fou rire aux larmes qui dure, dure. Je sens mon corps qui vibre. Un bien-être m’envahit. Vu l’inondation d’endorphine, je crois qu’il a bien aimé ce jeu lui-aussi… Et mes abdos aussi 😂!!!

2ième jeu : CHANTER. Oui mais pas des chansons connues, trop facile. Juste sortir des sons, sur des airs inconnus, improviser, fredonner, vocaliser puis chanter à tue-tête. Heureusement, personne à la maison pour m’entendre à ces moments-là ! En bref, laisser aller la voix faire ce qu’elle aurait envie d’explorer : des sons graves, puis aigus, des rythmes venus d’ailleurs. Assez déroutant, mais comme pour le rire, une fois l’exercice terminé, je me sens hyper bien, comme nettoyée. La respiration liée au jeu auquel je me suis prêtée a dû y être pour beaucoup.

3ième jeu : ETIRER. Pas facile lorsque l’on sort de 2 mois d’immobilisation du genou suite à une chute. Mais je relève le défi. Juste 15 mn pour quelques étirements au sol puis debout. Je ressens des muscles qui n’ont pas travaillé depuis bien longtemps et je continue à jouer avec mes bras, mes jambes, mon buste, ma tête, mes poignets… Quel délice de retrouver le mouvement dans ce corps ankylosé et de redonner à chaque muscle l’opportunité de s’exprimer en douceur !

Petite anecdote : la 1ère fois que j’ai réalisé cet exercice, mon corps a tellement été épuisé de tant de mouvements inhabituels que je suis tombée comme une masse dans une grosse sieste d’une heure 😂!!!

4ième jeu : BOUGER au son d’une musique ou de mon tambour. Attention, pas danser, non, juste laisser le corps être porté par la musique, le rythme. Ok parfois on le dirait secoué par des convulsions 😂😂 mais là encore, une fois terminé, je ressens la vie en moi.

5ième jeu : GRIMACER. C’est fou le nombre de muscles que l’on peut avoir sur le visage. Et c’est quand même plus porteur de le faire encore une fois devant un miroir. Trop drôle ! Et comme ça piquait ma curiosité, je suis allée voir Mr Google « Le visage compte plus de 50 muscles, capables de près de 5 000 combinaisons mimiques ». Imaginez, je n’ai pas fini de tout expérimenter.

6ième jeu : Jouer avec mon VENTRE. Allongée sur le sol, je le gonfle petit à petit jusqu’au max, puis le dégonfle comme un ballon percé jusqu’à le rentrer au max. Aïe des crampes dans le dos pour me rappeler d’y aller tout doucement. Et je recommence lentement à l’écoute de chaque muscle. Tout cela complètement connecté à ce ventre et à ce qui se joue.

7ième jeu : ECOUTER. Sans bouger, j’essaye de décortiquer tous les sons qui me parviennent : en 1er le tic-tac de la comtoise, puis le chat qui mange une croquette, au loin le commentateur sportif à la télé, le moteur du frigo qui se met en marche, l’eau de l’aquarium qui fait des clapotis. Bizarre, la chose que j’ai remarquée en dernier est ma respiration, presque à peine perceptible et pourtant bien réelle.

Voilà pour mes premiers essais de l’année. J’ai adoré jouer avec mon corps. Pas d’enjeu, aucune obligation de participer à des séances régulières.

Je suis persuadée qu’il y aurait encore 1001 façons de jouer ensemble.

Alors si vous avez des idées, n’hésitez pas à partager.

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