[Défi du mois n°14] Se dépasser pour se sentir vivant

Se dépasser pour se sentir vivant

Jean-Emmanuel

Ce défi complète aussi un autre défi que je m’étais fixé : renouer avec les caméras. Ce mois-ci, j’ai enregistré ma bouille sur une interview, une émission télé, et cette petite vidéo.

L’interview et l’émission vont être diffusées tout prochainement.

Le reportage « Envoyé Spécial » qui m’a tant fait de mal est désormais loin. Je me suis réparé, et je n’ai plus aussi peur de (re)montrer ma tête, que ce soit pour mon plaisir ou pour HUNKAAR.

Quand mon autre projet, Street Hypnose, était attaqué de toute part

Aurore

En octobre, nous vous proposions de « perdre du temps pour vous sentir vivant ». En tant que bonne élève, je vous confiais que j’avais passé un des mois les plus actifs et efficaces depuis bien longtemps !

A l’opposé, ce mois-ci, nous vous avons proposé de « vous dépasser pour vous sentir vivant ». C’est donc encore une fois en tant que bonne élève que j’ai passé la plupart de mon temps libre à me reposer sans pouvoir ne rien faire d’autre que regarder le temps défiler.

Arrivée la fin du mois et voyant que je n’arrivais pas à vibrer vraiment au plus profond de moi ce défi, j’ai décidé d’y participer du mieux que je le pouvais, en faisant ce qui était à ma portée : une petite peinture m’inspirant la vie.

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Eliane

Chaque réveil est un nouveau jour, chaque matin un éveil à ce qui est, peut-être sera et déjà, on est pareil et autre tout à la fois. Tout est neuf. Mais, se dépasser ? C’est aller au-delà. Au-delà de l’être qui s’étire et se sent vivant, déjà. C’est tester, sortir de sa zone de confort, vivre plus haut, plus fort. Aller chercher à l’intérieur des ressources en jachère, inexplorées, inconnues peut-être aussi. C’est faire confiance. Pas seulement en la vie, en l’autre ou même en soi, mais en tout ça à la fois. C’est un peu comme un état de grâce qui se présente et qu’on saisit à cœur ouvert, comme une bouffée d’oxygène, en faisant taire les pensées limitantes de la partie qui a peur. L’espace d’un instant on est libéré, on y va et même si les craintes reviennent après, il est déjà trop tard : on est en route.

Souvent j’ai ressenti cela du simple au compliqué, de l’intime au professionnel et à chaque fois, la vie dans toute sa force m’a envahie, remplie de cadeaux qui repoussent les limites petit à petit.

Je me dépasse et je me sens vivante.

Du plus loin que je me rappelle, il y a la jeune femme que j’étais et qui suit des amis férus de montagne pour 3 jours. Oh des randos, elle en a fait quelques petites, mais l’entraînement… c’est pas ça ! Pas de questions métaphysiques, de calcul de dénivelé, de pénibilité ou de temps de marche réelle, juste l’envie d’y aller. Tente, duvet, minimum vital, 15kg sur le dos et c’est parti. L’enchantement se mue progressivement en effort dès la fin du premier jour, en douleurs et fatigue intense dès le deuxième et en perte totale de motivation au troisième. Pas le choix, il faut continuer. Quitter les chaussures pour apaiser la brûlure et avancer.

A l’arrivée, tout semble irréel. Les sons sont devenus musique, les odeurs parfums, et même l’eau a une saveur incroyable. Mon corps puise dans l’épuisement et trouve encore des forces vives. Comment fait-il ? Aucune idée. Je souris à ce nouveau bonheur et n’oublierai jamais que c’est en essayant qu’on sait que c’est possible.

Anne le C.

Christine

Se DEPASSER, aller chercher un peu plus loin encore et encore alors même que l’on croit que c’est impossible, et se sentir VIVANTE.

Le défi de ce mois-ci m’a emmené sur le chemin de l’activité sportive, quasi inexistante pour moi depuis bien longtemps. Mon immobilisation de 2 mois suite à une chute n’a rien arrangé. Et pourtant, j’étais hyper sportive plus jeune (danse, yoga, natation, stretching, cardio,…).

Le temps a passé et j’en ai oublié d’entretenir mon corps. Le moindre effort pèse sur les membres, sur la respiration, sur le corps tout entier. Même des activités comme le ménage, le jardinage deviennent impossible à soutenir pendant un certain temps, au point où je dois faire de longues pauses avant de reprendre.

Voici donc mon parcours du mois où de nombreuses fois j’ai eu envie d’abandonner, mais au final, bien encadrée par une coach sportive et nos bilans hebdomadaires, j’ai pu grignoter encore et encore des minutes d’activité sportive chaque semaine.

Je marche, seule, 10mn. La respiration est courte, je m’essouffle. Mon corps tout entier hurle. La douleur à la cheville s’amplifie. Les muscles des cuisses me brûlent. L’après balade me retrouve allongée, épuisée, au bout de ma vie. Le sommeil réparateur me gagne.

Une semaine que j’ai repris la marche, presque tous les jours, surtout par challenge. Je passe à 20mn avec mes bâtons pour m’aider à monter les côtes des chemins. Le souffle est toujours coupé dans les montées mais je persiste… Je profite de trajets en voiture pour travailler ma sangle abdominale, mon périnée. J’ajoute aussi quelques minutes de stretching dans la semaine pour soulager les tensions, les muscles de mon dos, de mes jambes, de mon corps tout entier. Ce corps semble revivre peu à peu, enfin sollicité.

Les efforts portent leurs fruits. Plusieurs balades de 40mn et j’y prends goût. Au gré de mes sorties, je m’ouvre enfin à la nature qui m’entoure, je joue avec le vent qui souffle plus fort que ma respiration, avec la pluie qui frappe mon visage, avec le soleil qui me réchauffe et je me sens à l’unisson avec les éléments. Chaque matin au lit, réveil musculaire de quelques minutes, je fais comme le chat au réveil qui étire chaque muscle de son corps avant de faire un quelconque mouvement. J’attaque en plus le renforcement musculaire avec quelques squats, et sit-up : oh mon dieu, des noms de torture ! Quelle horreur ! Je m’étouffe encore, la récupération est longue. Les exercices sont difficiles. Mais c’est encore un pas de plus.

Marcher devient un besoin vital. Plus aucune obligation mais l’envie d’y aller me surprend à chaque fois. Je me lance dans des balades de 1h20 puis 1h50, accompagnée parfois. Le plaisir de partager avec d’autres. Je joue sur la durée d’un même trajet en mode ‘marche active’ pour gagner quelques minutes. Je travaille mon endurance. Mon corps me surprend parfois dans mes activités journalières, comme heureux de bouger, enthousiaste et je me sens légère de bouger ainsi…

Un mois de petits pas et je ressens les bienfaits de tous ces efforts, mon corps répond mieux aux sollicitations. Je sais qu’il reste encore beaucoup de petits pas à faire mais je suis confiante, et si certains jours l’effort n’est pas envisageable, j’écoute aussi mon corps pour y aller en douceur.

Merci à vous tous qui m’avez permis de réaliser ce défi :

  • Elvi ma coach sportive à l’écoute de mon corps
  • Jean-Emmanuel et Farah pour le travail en hypnose sur la respiration
  • Hunkaar pour le défi de janvier où j’ai appris à jouer avec mon corps
  • Armanon mon référent qui m’apporte son soutien au quotidien pour écouter ce qui est le plus juste à chaque instant

Anne de C.

Il y a « Dépasser » puis « Sentir » et « Vivant ».

Dépasser quoi ? Pour quoi ? Comment ? Pour qui ? 

Rien qu’avec ce simple mot je pourrais m’enivrer. M’enivrer quand je repense à des moments furtifs où j’ai perçu plus loin que ma vision du monde, si bien installée dans ma culture. Dépasser mes habitudes et mes automatismes. 

Mais pour quoi enivrer encore ? 

Pour me sentir plus grande, pour ouvrir plus de place à l’émerveillement, aux autres, à moi, à tous les possibles qui pourraient m’être apportés, suggérés. 

Suis déjà partie trop loin ? Vous ai-je perdu ? 😉

 Rien que d’y penser, ça m’émoustille, me ravigote. C’est comme ce café ristretto qui me rappelle à mon existence. Me sentir vivante. 

Au final, de ce simple mot « Dépasser » les autres sont venus naturellement s’y attacher.

Sylvaine

Antoine

En auto hypnose, j’ai pu récemment me pencher sur un gros dossier personnel rempli de tristesse et de désespoir.
Lors de la libération émotionnelle mon corps était dissocié, et je me suis retrouvé dans le vide intersidéral, flottant seul, sans planète ni étoile à observer, rien que le néant, sans personne pour me voir.

Je sentais avoir pleine conscience de mon être qui n’était plus ‘corps’ je n’étais rien qu’une émotion, perdue, désespérée, abandonnée, avec personne qui pouvait se préoccuper, personne à contacter puisque personne n’existe. Rien que moi et ma tristesse bien présente et bien ressentie qui pouvait s’exprimer à hauteur d’une supernova sans aucune conséquence environnemental puisque rien d’autre n’existe, rien que moi : Tristesse désespérée, éperdue, et pourtant, après cette libération, l’apport a été un puissant et merveilleux ressenti Vivant ancré en moi !

Pascal

Depuis les différents stages au sein d’ HUNKAAR, je me pose des questions, je dirai plus profondes, et mon introspection est plus grande. Cela a révélé des parties de ma vie que j’avais complètement occultées.

Ma vie a, comme tout un chacun, été jalonnée par des moments de bonheurs, de malheurs, ces événements m’ont amené à penser quel sens et quel but à notre vie. Dernièrement la perte de personnes qui me sont chères, m’ont donnée à penser, que nous ne vivons pas dans le passé mais ce passé nous aide à nous construire et à donner ce que nous sommes. La perte de ces personnes m’a plongée dans une grande tristesse, je dirai de deuil, qui s’est transformée au fil de ma cicatrisation, en une espèce de gratitude car ces personnes m’ont elles aussi aidées à être ce que je suis et donc je les porte en moi.

Jean-Emmanuel, c’est en partie grâce à ton initiation que j’interroge mon inconscient, tu m’as aidé à entrouvrir cette porte qui est comme une caverne inexplorée, j’essaie d’explorer et de comprendre, le chemin est encore long, mais je suis déterminé !

D’être seul me permet de mettre mes idées au clair, les forums me font peurs car souvent un tissus d’incompréhension peut apparaître, je suis un peu maladroit confus et désordonné pas très à l’aise avec le français, l’orthographe, peut être un peu naïf certaines fois, et tout ceci peut m’être préjudiciable et affectant, alors qu’en présence de l’interlocuteur ou des interlocuteurs, je peux sentir comment sont perçues mes paroles et m’adapter…

Cette solitude peut être, parfois, difficile à supporter, c’est dur d’être seul, mais ça permet de puiser en nous des ressources dont on ignorait l’existence.

J’aimerai avoir un confident, échanger avec une personne de confiance, pour moi cette confiance s’acquière au fil des rencontres, une complicité alors s’installe, ne pas se sentir jugé mais simplement écouté.

Se dépasser pour me sentir vivant est ma quête permanente car j’aime la vie et le genre humain.

Jérôme

Je roule, je roule, je roule sur une autoroute sans fin et interminable.
Seul dans ma voiture.
On doit être en été, en milieu d’après-midi, il fait encore beau. Encore beau… je ne parle pas de l’oiseau.
Ce que je ressens ??? De l’ennui. L’ennui… en plein jour.

Et je me vois, le bras gauche posé côté portière et replié à 45 degrés (aucun rapport avec la température extérieure), le poing quasi fermé me soutient la joue qui me soutient la tête qui me soutient… mes pensées.

Mes pensées, justement quelles sont-elles ?
Aussi vagues et sablonneuses que le décor extérieur. Effectivement, je roule sur une sorte
de route 66. Je n’y suis jamais allé mais la route est à perte de vue. À ma droite et à ma
gauche, du sable, du sable et de la réverbération.

Bref je m’ennuie… d’autant plus qu’un pickup (bleu) me précède depuis quelques kilomètres. Je voudrais le doubler mais… mais qu’est-ce qu’il m’en empêche ??

Là, un petit sourire se dessine sur mes lèvres. Changement de vitesse, accélération, mes
pupilles se dilatent, adrénaline…clignotant… tic tac, tic tac… j’appuie encore sur
l’accélérateur. Sensation de liberté. J’allais dire : de vengeance. Pourquoi vengeance ??

Arrivé à sa hauteur, je jette un coup d’œil sur le chauffeur. C’est moi.
Moi encore plus triste dans ce pickup bleu, encore plus perdu. Je lui klaxonne. Je ME
klaxonne. Il (je) ne réagit(s) pas.
Qui suis-je ? Moi ou lui ? Les deux ?

Je ne me pose à peine la question, j’accélère encore, j’entends le moteur rugir et chauffer,
je souris de plus belle. Je le laisse derrière moi, loin dernière moi, l’autre chauffeur. J’ouvre
les vitres en grand, en très grand, je commence à rire, à sentir le vent s’abattre sur mes joues, me revigorer. Mes deux mains cramponnent le vieux volant mais je suis dans un bolide qui fonce, qui rugit autant que je ris. Et que ça fait du bien de se sentir vivant, de sentir son cœur battre, le vent s’engouffrer dans ma caisse et m’entourer, me protéger.

Ça y est, je lève un peu le pied pour m’arrêter sur le bas côté de la route et profiter du coucher de soleil qui s’annonce.

En quelques kilomètres je me suis dépassé, me suis senti vivant et… tiens… le pickup arrive maintenant vers moi. Il en a mis du temps, dis-donc.
Il s’arrête. Descend de son véhicule. Bizarre de se voir en face.

Il me dit : et moi, je peux profiter de tout ça ??
Je ne lui dit rien, lui tend la main.
Là, sans effets spéciaux, nos deux corps se mélangent il entre dans moi ou moi dans lui je ne sais pas, le fait est que ces deux personnes en moi ne forment désormais qu’un, un qui sourit, se sent encore plus vivre, vivre deux fois plus, dix fois plus, un milliard de fois plus… et je souris.
Je me retourne.
Pas de pickup, pas de voiture. La nuit commence à tomber mais c’est pas grave, je suis là, seul et vivant et je poursuis mon chemin à pied, en souriant.

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