Découvrez les derniers défis publiés et les interprétations de nos chers Hunkaariens :
Jean-Emmanuel
Ce matin-là, j’ai déposé tendrement ma main sur la rondeur de son ventre. Aussitôt, bébé a frémi, s’éveillant à mon contact. Une danse a commencé dans son cocon d’amour, sous le ballet de mes doigts explorateurs. Amusé, avec un soupçon de complicité, j’ai fait glisser ma main vers l’autre versant de ce monde rond. Quelle surprise lorsque je me suis aperçu qu’il m’avait suivi, répondant de nouveau avec ses petits coups sous le nouvel emplacement de ma main.
Incrédule, j’ai continué ce jeu d’écho corporel, bougeant ma main à plusieurs reprises, et à chaque déplacement, il m’a suivi sans faille. Un lien silencieux, tangible, a été tissé entre nous, dans ce ballet de mouvements à travers la barrière du ventre maternel.
Ce fut là notre première conversation, palpable et intelligible. Un instant gravé à jamais dans ma mémoire, jailli d’un geste si simple, si ordinaire, mais ô combien chéri : la pose délicate de ma main sur la rondeur de son ventre.
Aurore
On pourrait qualifier son sourire de conforme. Moi il me fait vibrer et me contamine de joie.
On pourrait caractériser son rire de commun. Moi quand je l’entends, il me transporte et m’enivre de bonheur.
On pourrait dire que ses yeux sont classiques. Moi quand je m’y plonge, j’y vois l’infini beauté de son âme.
On pourrait penser que son regard est quelconque. Moi il me transperce d’amour et d’admiration.
On pourrait trouver ses forces et ses faiblesses banales et courantes. Moi je n’y vois que bienveillance et courage.
On pourrait voir sa façon de se tenir debout comme lambda. Moi elle m’éblouit car je sais toute l’histoire qu’elle raconte.
…
On pourrait le regarder comme un homme ORDINAIRE. Moi je ne vois que mon EXTRAORDINAIRE équipier.
Embrasser l’extraordinaire de qui il est, dans l’ordinaire de ce qu’il parait être, c’est le chemin que j’ai choisi d’emprunter pour le reste de ma vie ce 21 juillet 2020 :
Soazig
Elvi & Jody
Christine
Il y a presque un an, j’ai fabriqué mon tambour avec une sublime peau de biche. Petit à petit, nous nous sommes apprivoisées.
J’aime jouer de mon tambour de temps en temps, et à chaque fois, je sens une belle énergie en moi lorsque le son s’arrête.
Ma pratique a évolué au fil du temps et les sons ont commencé à sortir de ma gorge, venus de je ne sais où, parfois sous la forme d’un dialecte inconnu, parfois en écho à l’émotion qui vivait en moi.
Puis pendant certaines séances d’hypnose, on me demandait de jouer du tambour avec la voix pour aider la personne et son inconscient à libérer des émotions. A chaque fois, des sonorités inconnues de moi accompagnaient ces libérations.
Jusqu’à ce fameux jour où un ami et moi avons expérimenté sur nous deux l’effet du tambour.
Le son du tambour nous a entraînés dans une danse étrange où nos corps bougeaient, s’exprimaient, déliant aussi nos gorges pour sortir des sons. Une demi-heure de danse endiablée…
Lorsque le son du tambour s’arrêta, je ressentais des fourmillements dans tout mon corps, il vibrait à une fréquence inédite pour moi. Je vivais un instant de grâce où je ressentais l’amour de l’univers en moi. Armanon, mon inconscient, m’a alors suggéré de me diriger à l’extérieur vers ce vieux cerisier que j’affectionne tout particulièrement.
Mes mains se sont posées près de son écorce et j’ai ressenti les pulsations de la vie qui coulait en lui. Des larmes ont jailli en ressentant cela.
Puis un son clair, apaisant est sorti de ma gorge. Comme si l’arbre chantait à travers moi.
Mes mains sont alors montées comme pour suivre les branches vers le haut. Le son variait, tout aussi clair, mais plus aigu.
J’ai joué un moment avec mes mains, les dirigeant vers le haut, vers le bas pour écouter et vivre cette mélodie de sons harmonieux.
Une fois le chant de l’arbre terminé, je me suis assise dans l’herbe et j’ai regardé la nature autour de moi. Tout semblait si connu mais si différent. Mon regard percevait des multitudes de beauté de Mère Nature. Je me sentais connectée au plus près avec elle.
Un moment EXTRA-ORDINAIRE de connexion à la nature gravé à tout jamais en moi.
Comment participer aux défis du mois HUNKAAR ?
Vous pouvez utiliser ces défis du mois comme des orientations pour vous aider à transformer votre vie. Avant le 25 de chaque mois, envoyez-nous votre interprétation pour que nous la publions à côté des nôtres. Tous les formats sont acceptés : écriture, peinture, danse, chant, techniques manuelles, etc. Laissez parler votre corps et surtout votre cœur.