[Défi du mois n°4] Rencontre avec un défenseur de vos émotions

Rencontre avec le défenseur de vos émotions

Quel défi ! Il nous en aura fait voir de toutes les couleurs. Au début cela ressemblait à ça : des émotions, des protections, bordel il est où mon “défenseurs des émotions” dans tout ça ? Est-ce que c’est celui qui défend contre les émotions trop dangereuses ? Est-ce que c’est plutôt celui qui est chargé de défendre leur droit d’exister ? Est-ce que c’est les deux ?

Aurore et moi nous sommes posés les mêmes questions tout au long de ce 4e défi du mois. Le moins que l’on puisse dire, c’est que de notre côté, il aura sacrément fait bouger les lignes !

Aurore

« NOTRE CHEMIN DE VIE », par mon Défenseur de mes Emotions, mai 2022.

Muraille de 2018

Nous sommes en 2018. Cela fait seulement un an que j’ai découvert l’hypnose. Des dizaines de stagiaires, des apprentis hypnotiseurs comme moi, m’ont hypnotisée. Il leur fallait lutter de tout leur cœur, parfois pendant des heures, pour réussir à ce que mes mains acceptent de bouger ! C’était long, épuisant, décourageant et difficile autant pour l’hypnotiseur que pour moi… A chaque fin de séance, lorsque mes mains parvenaient à se rapprocher de quelques centimètres toutes seules, on pensait qu’on avait enfin trouvé la clé, que c’était bon, que c’était « débloqué » comme on disait. Et finalement, c’était toujours la même galère qui revenait à la séance suivante, on repartait à zéro… Des heures et des heures, des séances durant…

Un jour, Jean-Emmanuel me demanda la permission de m’hypnotiser pour voir s’il pouvait trouver des pistes pour comprendre ce qu’il se passait en moi. C’était la première fois qu’il m’hypnotisait, et dans sa manière de conduire la séance, je sentis un respect profond et sincère pour qui j’étais et pour ma manière de fonctionner, bien au-delà du respect que je pouvais avoir pour moi-même. Et c’est armé de la plus extrême des patiences qu’il m’a offert le plus beau des cadeaux : son temps. Il a enquêté, cherché, questionné, interrogé… Il n’a pas lâché l’affaire, mais surtout, il ne m’a pas lâchée.

Au bout d’un temps interminable, ma main droite s’est levée légèrement. C’était comme si quelque chose en moi lui disait « s’il te plaît, je suis là à l’intérieur, aide-moi ». Bien trop timide pour dire quoi que ce soit malgré la consigne qui était de partager le maximum d’informations qui me passait par la tête pour aider au bon fonctionnement de la séance, je ne dis rien. Ce n’était pas de la mauvaise volonté, je ne pouvais tout simplement pas. Et plus ça allait, plus je sentais cette voix qui suppliait de plus en plus fort à l’intérieur « s’il te plaît, faites que tu m’entendes, prends ma main, prends-la ». J’avais les yeux fermés, je ne voyais pas où était Jean-Emmanuel ni où était « ma » main. J’attendais là, pétrifiée à l’idée qu’il puisse entendre ce que disait cette voix en moi, et en même temps paralysée dans cette pensée que je ne pourrai pas bouger tant qu’il ne m’aurait pas entendue.

Ne connaissant pas encore bien mon hypnotiseur, je compris vite que je l’avais sous-estimé en pensant que j’allais peut-être être bloquée là des minutes voir des heures dans cette crainte qu’il n’entende pas ; car bien entendu, il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour avoir « la bonne intuition ». Il nous demanda, à moi puis à mon inconscient, si cela pourrait aider qu’il prenne ma main dans la sienne. Avec mon accord ainsi que celui de mon inconscient à travers un léger signaling, il prit ma main dans la sienne et prononça ces quelques mots : « je suis là ». Je me suis littéralement effondrée.

Ce jour-là, une porte s’ouvrit pour moi, la porte de l’hypnose. Jean-Emmanuel et mon inconscient partirent donc main dans la main à la recherche de ce quelque chose qui nous mettait des « bâtons dans les roues » depuis tout ce temps à chaque séance d’hypnose. En posant de nombreuses questions, ils réussirent à localiser le « fauteur de troubles » : un homme masqué, caché derrière une énorme muraille de pierres, qui défendait l’accès à mon cœur tel un chevalier qui lutterait jusqu’à sa mort pour défendre ce trésor si fragile mais si précieux à ses yeux (à savoir que mon cœur symbolisait pour lui ma vie, mon existence, mes émotions). La discussion avec ce chevalier était juste impossible. Il disparaissait à chaque fois que nous essayions de faire un pas vers lui, il se carapatait, détalait, nous fuyait comme la peste. Après plusieurs minutes à le courser dans le labyrinthe de pierres qu’il avait construit autour de mon cœur, nous réussîmes à le coincer. Nous l’interrogeâmes, et pris au piège, il accepta de répondre à quelques questions pour nous expliquer son point de vue. Dans son monde à lui, chaque fois que quelqu’un réussissait à faire en sorte que mes mains se rapprochent lors d’une séance d’hypnose, une pierre de la muraille qu’il avait construite tombait et mon existence se retrouvait en danger. Il s’empressait à la fin de chaque séance, pétrifié par la peur mais soulagé qu’il n’y ait pas eu trop de dégâts faits, de venir remettre avec sa truelle la pierre tombée et de reconstruire cette forteresse si importante pour la survie de son trésor (ce qui faisait que l’hypnotiseur suivant recommençait à zéro à la séance suivante).

Mur de 2022

Aujourd’hui, en mai 2022, la muraille est toujours là, elle me protège encore, mais de manière plus équilibrée, plus juste. Mon cœur a été blessé par quelques moments difficiles de la vie, laissant apparaître quelques cicatrices, mais je le soigne avec Hunkaar et tout a l’air d’aller plutôt bien. Mon défenseur de mes émotions s’attelle à ce que cette ouverture puisse continuer dans cette voie et être pérenne dans le temps, il y met tout son cœur et son énergie. Je vis, je vibre, je suis dans la bonne direction.

Et demain

Je n’en sais pas plus sur ce chevalier, cette Partie de moi qui a voué sa vie à me défendre corps et âme. Comment s’appelle-t-il ? Quelle est son histoire ? Comment s’est-il retrouvé à fabriquer cette muraille et ce labyrinthe ? Contre quoi me protégeait-il ? Pourquoi ? Depuis quand ? J’ai tellement de questions à lui poser… Je ne me rends pas encore compte à quel point il m’a aidée et m’a sauvée, mais je mettrai tout en place petit à petit pour qu’il puisse me le montrer.

Ce qui est certain, c’est que je lui dois beaucoup, et pour commencer, défenseur de mes émotions, je voudrais te dire MERCI.

A suivre…

Jean-Emmanuel

Ce défi a été extrêmement compliqué pour moi. Jusqu’au 23 au soir, j’avais croisé un défenseur de mes émotions qui s’appelait Karine mais qui me disait ne pas être celui que je cherchais pour mon défi du mois.

Les 24 et 25 mai étaient des jours particuliers : j’avais rendez-vous avec Christine pour un stage intensif HUNKAAR de deux jours. Comme vous, j’ai de temps en temps besoin d’une aide extérieure pour aller de l’avant. Aurore m’accorde régulièrement de son temps au quotidien, et le stage de Christine que j’avais déjà testé l’année dernière m’avait apporté un vent de fraîcheur extraordinaire alors j’ai décidé d’y retourner cette année.

Personne ne l’aurait deviné, mon inconscient m’avait préparé tout un programme à la recherche d’un défenseur de mes émotions. Lors de sa rencontre, ce protecteur m’a donné comme indication de réaliser un audio pour le défi du mois afin d’illustrer le processus du deuil chez HUNKAAR. Dans une ultime séance d’auto-hypnose, la consigne se précisa : un audio improvisé. J’ai joué le jeu même si c’était extrêmement difficile pour moi.

Vincent

Voici ma participation : la représentation d’un défenseur et de ses stratégies. 

Malheureusement, je n’ai pas eu accès à tous les éléments de compréhension.
Cependant, quelques points semblent importants :

Gaël

Je ne me sentais pas trop concerné ou très volontaire pour le Defi Hunkaar du mois : rencontre avec un défenseur des émotions.

Quoi ? Emotions ? Emotion donc forcément tristesse ! C’est bizarre comme certain font des associations non ?

Et après avoir réalisé qu’un “défenseur des émotions” n’était pas que celui qui défendait contre et donc empêchait, mais pouvait aussi être celui qui prenait parti de défendre. De défendre ces (et ses) émotions, de les aider, de les justifier… je me suis donc transformé, bien malgré moi, en Maître Houille (de mon nom Gaël Houille, ou Mes Trouilles si vous voulez) grand avocat des émotions et en particulier de notre amie Miss Tristesse !

Et la pensée du soir devint : on a de la tristesse à libérer parce qu’on est triste. Mais on n’est pas triste parce qu’on a de la tristesse.
Donc vous, les « parties » qui trouvaient débile de pleurnicher parce que ça rend triste, vous avez l’histoire à l’envers ! Un jour ou l’autre, et pour des raisons stupides/idiotes/ insignifiantes, ou pas, on sera triste.
Et si c’était libérer cette émotion de tristesse qui nous faisait enfin aller mieux ?! Libérer ses larmes ce n’est pas se montrer triste. Ce n’est pas être triste. C’est au contraire avancer vers la prochaine étape.
Si à ce stade vous vous dites que je ne raconte rien de nouveau, que c’est un peu défoncer des portes ouvertes, je vous dirais simplement : ALORS POURQUOI VOUS ME L’AVEZ PAS DIT AVANT??!!! 😁

Je pense à la tristesse comme nous travaillons sur les traumas : on libère et après on peut réparer.
Toutes ces parties de moi qui voulaient ne pas parler de la tristesse, de cette émotion taboue, n’ont fait que me protéger à leur manière. Bien entendu, on le sait. Mais là, il y a un disfonctionnement ou une nouvelle compréhension.
Et désormais de me souvenir que petit j’avais la larme facile. Pour tout et rien ca montait très vite : je fais gentiment le ménage et casse un pauvre truc à 10 balles, ça y est, sortez les mouchoirs. Alors que je n’allais pas être battu ni même grondé. Ce n’était pas la valeur réelle ou sentimentale. Non, comme d’habitude c’est juste me dire que je ne suis pas à la hauteur, que je vais décevoir quelqu’un. Quand on me traitait de bouboule, là il y avait de quoi être triste. Mais non, il a fallu commencer à bloquer tout ça. Bloquer pour pas être triste, pour moi, pour ma mère pour pas qu’elle s’inquiète, pour essayer de me défendre des autres. On a remplacé par d’autres émotions : la colère (parfois), la rigolade (souvent). Mais la tristesse est bien là et elle n’est jamais vraiment sortie.

Je vous parle à vous et à moi aussi, bien entendu. Je me parle car je veux que mon corps entier comprenne ça.
Pour aider les autres, oui. Lorsque je fais des séances avec d’autres ca peut aider, mais aussi quand je verrai mes propres enfants passer par là. J’aurai une autre façon d’aborder leur tristesse à eux.
Mais aussi pour m’aider moi. Pour faire avancer tout doucement, dire merci de m’avoir protégé tout ce temps. Parce que c’était ce qu’il fallait faire à ce moment-là. Avec ce qu’on avait, ce qu’on comprenait. Et bon dieu que c’était compliqué de comprendre ce monde (Parce que ça ne l’est plus p’tet) ?!

Et je repense à ces quelque larmes échangées avec ma binôme préférée lors du dernier module HUNKAAR (haaa ce dernier module). Une tristesse pas trop forte. Quelque chose pour laquelle j’avais de la nostalgie, qui pour mon corps était une sorte de tristesse pas trop lourde, pas trop grosse. Qui une fois libérée redevient une histoire comme quelque chose de supportable, de beau et qui désormais me donne un sourire et de la chaleur. Un petit pas que je viens peut-être seulement de comprendre aujourd’hui.

Donc oui, depuis hier soir, je prends parti de défendre la tristesse. Car ce n’est pas de sa faute si je suis triste. Elle n’est là que pour m’aider. Je vais encore être triste dans le futur. C’est évident et inévitable. Pour des raisons qui seront débiles ou pas. Qui seront certainement propres à moi. Mais j’aimerai désormais essayer d’amener la tristesse jusqu’à la barre. Pour qu’elle puisse faire son témoignage. Qu’elle puisse défendre sa cause. Car après tout, ce n’est pas elle la coupable.
Je ne sais même plus trop pourquoi je vous partage tout ça. Il y a peut être une raison que j’ignore pour le moment. En tout cas d’avance merci pour le temps que vous prendrez à me lire. Bises à tous

Anne

Christine

 

Je suis une bête endormie avec des poils tout doux au toucher
Je protège quelque chose de précieux… LES EMOTIONS.
Les émotions sont comme un objet rare, précieux qu’il ne faut pas agresser.

Respectez les émotions car elles sont belles !
Ne pas y toucher, pas n’importe comment.

Si on s’approche trop près, trop violemment, sans précaution, avec trop de détermination,
Je deviens méchant, je montre les griffes, je grogne « Pas touche, pas touche »
« Danger, danger, danger, danger, Danger, danger, danger, danger, danger, danger, danger» !
Ça fait peur quand quelqu’un vient comme ça par surprise, sans prévenir…
Ne pas toucher comme ça !
Il faut être doux pour y accéder.

Je laisse passer ceux qui vont en douceur car
Quand on touche les émotions du doigt,
Elles éclosent et peuvent vivre leur belle vie d’émotion.

Une émotion, c’est très beau, c’est précieux.
Il faut y aller à pattes de velours, tout doux, tout doux, tout gentil, tout doux
Pour que l’émotion puisse éclore et être vécue,
Qu’elle puisse vivre pleinement sa vie d’émotion
Sans être secouée, malmenée, triturée.

Il faut y aller tout doux, tout doux, tout doux.
Les émotions sont comme dans un œuf, elles doivent prendre le temps de sortir.
Qu’elles naissent, qu’elles vivent pleinement leur vie d’émotions !
Sinon, on les agresse et tout se rebiffe.

N’agressez pas les émotions !

Il faut y aller tranquillement dans cette naissance de l’émotion.
Une émotion quand ça se vit, ça peut être fort et intense, mais il faut les accompagner.

Ces Petites bulles fragiles, petites bulles d’émotions,
Dans des petits nids de bulles que je protège
Pour que les émotions puissent être vécues, avec douceur, avec précaution.

Quand on arrive avec douceur,
Les bulles montent à la surface leur bulle d’émotions.

Plein de petits nids de bulles d’émotions, partout.
Parfois certains nids ne sont pas protégés, on secoue et hop ça libère les bulles.
Mais ça ne plait pas autour car
Quand on voit que quelqu’un ne respecte pas
Ces choses si merveilleuses que sont ces émotions,
On les protège.

Il faut montrer patte blanche pour accéder aux nids des émotions.
De belles émotions de couleur irisées, un peu comme des petites bulles de savon
Qui sont si belles à la lumière.
Elles s’envolent, elles vivent, elles vivent et hop …
Leur chemin n’est pas facile mais elles vivent.

On doit faire vivre les émotions qui doivent être vécues
Mais pas n’importe comment,
Pas à n’importe quel prix.

A toi esprit de la forêt et de la nature

Avoir été cachée dans le coffre t’avait rendue sèche de ton essence. Et il te fallut du temps pour te ressourcer au contact de ta chère forêt tel un parcours initiatique pour arriver dans la clairière.

Au long de ton voyage le fluide de vie se remit à couler dans ton être, en te laissant le temps de grandir tu pus me délivrer ton message et ton cadeau.

Ces dizaines d’années sans toi m’amenèrent à croire que j’avais perdu mon humanité car qu’est ce qui peut le mieux symboliser ce qu’est l’humanité sinon ses émotions, sa capacité d’aimer ?

Oh des émotions j’en avais ! PLEIN ! Des émotions en vrac, déchainées, violentes, toutes en même temps, tout le temps… L’affrontement permanent d’un glacier et d’un volcan !

EXPLOSIF !

Ne pas s’aimer c’est aussi être condamnée à ne pas aimer ! Ou bien mal !  Prête à tout pour ressentir l’amour je me perdais de plus en plus loin de moi… Loin de toi… Aspirée dans un tourbillon noir de souffrance…

Et puis c’est arrivé : tu étais prête et moi aussi…

On s’est retrouvée, on s’est enlacée, on ne se quitte plus.

Pour me sauver tu as gardé contre ton cœur bien au chaud tout cet amour pendant toutes ces années et ce jour-là tu as commencé à me le remettre. Oh doucement, tout doucement avec bienveillance pour que je m’habitue, pour que je n’ai pas peur…

Tous les jours il grandit en moi, tous les jours je me réunifie grâce à toi, avec toi. Alors oui il est des rencontres qui se font dans la douleur, (il a fallu te faire de la place !), pourtant tu verses sur moi du miel et du soleil…

Ah toi ma défenseuse de mon émotion, tu es mon autre…

Pascal

Qui es-tu ?

Pourquoi me défends tu ?

Qu-ai-je à gagner si je t’écoute ?

Et si je ne t’écoute pas que se passera-t-il ?

Mes émotions, j’en fais ce que j’en veux !

Pourquoi suis-je si émotif ?

Pourquoi mes émotions sont elles là que certaines fois ?

Sont-elles là comme des révélateurs de mon passé ?

Toi le protecteur, pourquoi veux-tu me défendre ?

Pour que tu gardes ta sensibilité, que tu l’assumes que tu ne cherches pas à la masquer, que tu l’exprimes, après tout tu as le droit d’être comme ça ! c’est comme les autres protecteurs, qui eux, t’autorisent d’autres choses !

Je suis là pour que tu sois toi, je te suggère de t’exprimer, ries sois joyeux, je suis là pour que tu extériorises ces émotions, tu sois le Pascal vrai …

Au fait qui es-tu, ne serais-tu pas un de mes guides ?

Oui aussi, Je suis là aussi pour que tu puisses t’exprimer en fonction du moment, du lieu de ton état, et que tu t’adaptes à la situation à laquelle tu es rattaché

En somme, tu es un modérateur de certaines de mes émotions !

Ben oui comme ça arrive parfois, lorsque tu es fatigué, ou trop d’émotions t’envahissent viennent perturber ta perception.

Tout cela me rassure, je me sens serein, te savoir là, cela m’apaise car je te sais bienveillant…

Mais certaines fois ! Laisses moi m’exprimer comme je veux !

Après tout, toujours être bien conforme au moment à ce que l’on attend, ce que l’on attend… Lisse toujours bien lisse sans vague surtout pas anachronique, ça dérange les autres, je ne leurs fait pas de mal pourtant, laisse-moi exprimer la connection entre mon âme et mon corps.

Dans la société ça ne se fait pas !

Et pourquoi pas ! Le ridicule ne tue pas dit-on ! encore une phrase qui nous juge ridicule, ridicule, ne serais ce pas là le problème ridicule par rapport à quoi un comportement conforme (que l’on forme, que l’on fabrique) et hop encore un carcan, sois fou de temps en temps fais sauter les verrous de tous ces carcans libère moi de ces empreintes sociétales.

Quelques fois je te laisse être autre chose que ce que la société te demande d’être ! sans bride, sans carcan, sans se sentir regarder libre de tout et certaines fois je te ramène à la raison….

Rie pleurs hurle traîne toi au sol … laisse faire tes envies

Je suis une partie de toi et comme toi je tiens à toi…

Nicolas

“Voici les sons qui font partie du gardien de mes émotions. Il y a temps d’autres choses, d’autres sons, des mots, des images, des sensations, des positions… qui sont eux aussi les gardiens de mes émotions. Joshua m’a fait comprendre que c’était c’est 2 enregistrements audio qu’il voulait partager et me révéler pour cette expérience enrichissante que tu nous proposes depuis quelques mois maintenant. 
MERCI” 
 

Géraldine

Après avoir exploré différentes façons d’aller à la rencontre d’un défenseur de mes émotions, une réponse s’est imposée soudainement, comme un flash, une évidence, et alors j’ai compris… Aussitôt je suis allée chercher le CD sur lequel se trouve cette musique magique, ce morceau que j’aime tant, et qui me plonge dès les 1ères notes jouées, dans un état second, un voyage extraordinaire dans une autre dimension et qui agit au plus profond de moi en un immense apaisement, une impression de communication musicale avec mon monde intérieur. Et puis une vague d’émotions me submerge, la manière pour moi assurément, d’aller à la rencontre d’un de mes Défenseur, je ne sais trop lequel mais peu importe, maintenant je viens de le comprendre, il est bien là.

Ce morceau d’Archive, c’est aussi un de ceux que nous a passé Jean Emmanuel lors de la pause relaxation du dernier jour de ma formation hypnose expérimentale… improbable mais vrai.

Soazig

« En parlant de défendre les émotions, justement, on n’a pas un peu d’autres chats à fouetter ? Tu n’as pas eu ta dose d’émotions ces dernières semaines pour venir encore me rencontrer, me solliciter, pour un exercice, un « défi » en plus ?

Allons-y, puisque les Parties Protectrices sont bien d’accord 😉, je vais te raconter notre histoire. Je les représente tes émotions, je te les présente quand c’est le moment, c’est ma manière à moi de les défendre.

Tu croyais que j’allais te laisser là encore des années ? Coquille vide résumée à son efficience et à sa consommation. Un fantôme en exil à l’intérieur de soi, sans accès à l’émerveillement, se croyant désormais bien protégée de toute douleur psychique. Tu étais juste devenue leur pantin désarticulé se laissant maltraiter au gré des tempêtes de l’existence.

J’ai commencé par t’autoriser à abaisser ces barrières savamment érigées le temps de quelques week-ends. Quelques jeux hypnotiques suffirent pour que tu regoûtes à des fous rires enfantins et que grandisse à nouveau l’étincelle qui n’attendait que ça.

Quand les conditions furent réunies, j’ai profité de l’un de ces jeux pour te permettre enfin de replonger dans cette vulnérabilité. Tu l’as senti ce basculement à l’intérieur, si fugace, si volatile, je ne t’ai pas laissé le temps de tergiverser.

Tu racontais : « J’ai cinq ans et c’est la fin du monde. Le soleil a disparu, tout est gris, tout se liquéfie sous mes yeux. Tout est fini. Il ne reste que cette tristesse incommensurable venue de si loin qui monte et ces sanglots d’enfants qui jaillissent comme jamais auparavant.

Ils sont autour, ils me regardent et je ris aussi, je sais que c’est un jeu. Mais j’ai toujours cinq ans, c’est la fin du monde et ces pleurs surgissent du tréfonds de mon âme ».

Je t’avais laissé explorer ça, quelques minutes, le temps que tu comprennes que tu en es ressortie plus riche et heureuse d’avoir su, d’avoir vraiment senti.

Alors tu as voulu aller voir encore plus loin…

Tu te disais : « A quoi ça sert de vivre ça, si c’est pour le camoufler ?

Tu savais déjà le prix à payer mais tu as failli oublier que pour ne surtout pas déranger, il ne valait mieux ne pas le montrer. Tu demandais : « C’est donc ça, les émotions, il paraît qu’il faut les traverser ? Mais à quoi bon si c’est juste pour soi qu’il faut les garder ?

Puis les mettre dans un coffre sous scellé ? A qui faire confiance pour les respecter ? »

« Et si on pouvait les mettre en mots, si on pouvait s’en soulager ? »

« Est-ce que ça compte s’il n’y a personne pour les écouter ? »

Faudrait pas trop exagérer non plus, ça pourrait donner l’impression d’exister …

Tu peux être rassurée, tu sais faire, tu ne laisseras jamais plus qui que ce soit forcer la porte.

Et si tu as simplement besoin que quelqu’un lise, que quelqu’un sache, tu les choisiras toujours avec soin,  tu les reconnaitras ceux et celles avec qui vous partagerez vos hématomes crochus, là où la honte n’existe pas. Et là, tu pourras baisser la garde encore une fois, poser les armes, toucher le fragile, effleurer l’éphémère.

Parce que je suis toujours là, parce que je suis aussi toi »

” Le juste milieu. Quelque part entre s’en foutre et en crever. Entre s’enfermer à double tour et laisser entrer le monde entier. Ne pas se durcir mais ne pas se laisser détruire non plus. Très difficile. ” Romain Gary – L’angoisse du roi Salomon

Romain

Mes émotions, leur couleur, leur gout et leur texture était défendue. La protection était le maître mot et rien n’avait le droit d’être vécu. Car vivre cela fait peur. Oui, je confirme, j’ai peur de vivre, j’ai peur que la prochaine marche ne me fasse tomber, ne me fasse mal. J’en suis terrorisé. Dans la vie, la souffrance est partout, j’ai tous les jours mal à l’intérieur de moi et il est défendu de vivre ce que je souhaite vivre. C’est juste trop. Cela s’est produit non pas avant que je Le connaisse mais plutôt jusqu’à ce que je m’abandonne (un peu) vers lui. L’espace d’un instant j’ai entrevu les couleurs de l’univers, je me suis senti appartenir à ce monde un instant fugace me rappelant au passage tout mon ressenti de ne pas réussir à en faire partie, je me suis senti pleinement connecté aux gens que j’aime alors que c’est si difficile de l’être en temps normal.
 
J’ai l’impression que le défenseur de mes émotions m’a donné un cadeau précieux. Mais cela me montre à quel point ca fait mal d’être connectées à elles. A chaque belle chose, mes peurs, mes fantômes sont toujours présents et rôdent, pernicieux. Pourtant elles sont aussi mes émotions. Elles ont aussi leur place. Seulement, il y a des émotions tellement difficiles à traverser. Ma seule bouée dans le naufrage, dans cette immense tempête qui semble sans fin, qui me ballote c’est LUI. Je m’y raccroche autant que possible, tel un naufragé s’accrochant à un dérisoire morceau de bois flottant pour se maintenir au-dessus des flots. Par toujours très rassurant, quand la bouée plonge sous l’eau, que l’on retient sa respiration et qu’on prend conscience qu’on ne respirera peut-être plus l’instant suivant.
 
Mon défenseur des émotions les chérit profondément ; Les émotions. Il les regarde, les souffrances, les parts de moi avec tellement de bonté car il les comprend. Il cherche à me les faire vivre, petit à petit. Seulement, je suis un piètre élève de moi-même, je suis tellement lent à la compréhension quant il s’agit de moi et mon intériorité. Et, LUI, avec tellement de patience, il reprend à chaque fois en me pardonnant toutes mes errances. Me permet de faire mes pas de côté. Accepte mes « injonctions » car je me sens mal sans aller voir à l’intérieur ce lui souhaite… C’est si dur de ne pas comprendre, de se perdre à chaque fois alors que j’ai tellement envie de bien faire. L’acceptation d’un rythme différent est si rude.
 
ECHOUER est nécessaire. Je le vis entièrement et jamais de la bonne manière. Je commence à peine à effleurer l’idée que ma vie sera juchée de ces temps d’échouement mais je prends ma route vers ce défenseur de mes émotions. Tantôt leur gardien, tantôt leur protecteur, tantôt leur profond ami.
 
J’ai pris cette décision d’essayer de le suivre un peu plus, de m’égarer et m’échouer encore inlassablement mais avec peut-être, une petite compréhension que je suis plus proche de moi à chaque fois. Celle-ci, je pense, n’est rendue possible qu’avec une certaine certitude intérieure, que d’autres naufragés seront là pour moi afin de vivre ces expériences. Je les remercie ici de m’offrir cette bonté et cette patience d’échouer encore et encore. Je serai naufragé avec vous et suivrai la lumière dans la tempête en sachant que j’échouerai encore et que je ne serais pas seul.
 
Les émotions sont aussi défendables que parfois défendues… j’ai compris…Je te suis

Benoit

Quel challenge pour moi que ce défi ! A la première approche, il me plongea dans un tel état de confusion que je me refusai à le comprendre. Je me suis fait aider par mon épouse Eloïse pour enfin entendre le cœur du défi.

Plein de bonne volonté au début, j’ai fait une séance d’autohypnose pour visiter le sujet. L’idée principale m’est venue rapidement mais impossible pour moi de prendre le temps pour le coucher sur le papier. Hier soir alors que je me détendais seul dans le jacuzzi et que le temps de rendre le défi était dépassé., j’ai fait une séance d’autohypnose avec juste l’envie de jouer avec les mouvements idéomoteurs dans l’eau. Et là, mon référent me dit : « allez sors de là, prends une feuille A3 et va écrire le contenu de ton défi ». Sur l’instant, je tentai de fuir cette proposition car j’étais bien dans le jacuzzi mais devant son insistance, je cédais.

Je me suis rapidement remémoré mes premières séances d’hypnose lors du stage expérimental. Deux parties sont venues à moi, une dans chaque main. JENY qui était une petite fille espiègle pleine d’énergie porteuse de fardeaux émotionnels immenses et une autre partie refusant de dire son nom mais qui était en combat contre JENY. Cette partie écrit qu’elle propose de détruire JENY car JENY est trop handicapées par ses émotions. A ce moment-là, malgré la difficulté, je pensais que pour avancer, il me fallait libérer ce fardeau émotionnel. Alors s’ensuivit une multitude de séance avec de grosses libérations émotionnelles explosives.

Et un jour à la fin du module 2 de ma formation Hunkaar, après 5 jours d’hypnose intensive et chaotique d’un point de vue émotionnel, cette partie ne voulant pas dire son nom s’est enfin pleinement révélé à moi. Lors de ce moment, j’ai découvert : « Le CALME ». Ce fut quelque chose de l’ordre du divin pour moi. Mon océan d’émotions intérieurs était toujours très agités habituellement. Et là, d’un coup d’un seul, je me retrouve avec un beau soleil sans nuage au milieu d’un lac de montagne. Je ne pensai pas possible d’arriver à ce calme. Et grâce à cette partie, j’ai enfin pleinement compris le bonheur que pouvait apporter l’absence temporaire d’émotion et j’ai pu enfin comprendre l’intérêt des parties protectrice des émotions. Mille Merci à cette partie nommées Râ pour cet enseignement.

Sans les parties protectrices, la vie serait par trop inconfortable et je pense que l’on pourrait finir par être abimé par ce trop plein d’émotions permanents.

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