Nos stagiaires venant de loin ont pris la route aujourd’hui pour partir à l’aventure avec le module 2 de la certification HUNKAAR.
Les supervisions vidéo à mi-parcours entre le module 1 et le module 2 ont été riches en apprentissages et partages.
Un des thèmes les plus importants abordé durant les supervisions a été le test d’indépendance. Nous les avons accompagnés pour trouver la justesse nécessaire afin d’amener à postériori une meilleure automaticité et fluidité des mouvements. Et pour cela, il est important de le voir comme un apprentissage, un petit jeu auquel se prêtent le conscient et le référent à chaque début de séance. Chaque itération permet aux deux parties d’en apprendre sur elles-mêmes, pour être encore plus justes dans leur posture lors du prochain test d’indépendance. La conclusion fut la même pour tous : plus vous en ferez, meilleur vous serez !
Nous avons également mis un point d’honneur sur le fait que les séances d’autohypnose sont avant tout, surtout au début, une opportunité de créer un lien avec son référent et apprendre à le connaître. Certains ont voulu aller trop vite dans les enjeux thérapeutiques et ont rencontré d’énormes difficultés à ressentir l’automatisme du mouvement aussi bien qu’en hypnose guidée. Les séances auto-HUNKAAR à vocation thérapeutiques seront envisageables lorsque le premier référent sera bien installé et qu’il sera synonyme de confiance et d’équilibre protections/émotions.
La liberté dans le cadre chez HUNKAAR, c’est quand l’inconscient sait ce qu’il a le droit de faire et le devoir de contenir.
Opéra en écriture automatique
Le défi du mois de juin 2022 nous alloue encore quelques jours pour une réflexion profonde et sincère sur l’hypothétique intérêt de la liberté dans le cadre. Est-il possible de se sentir complètement libre dans un cadre ? Le cadre ajoute-t-il une plus-value ? Comment ? Pourquoi ?
A la maison, cette réflexion nous amène à de très nombreuses introspections afin de chercher à définir un ou plusieurs cadres (selon les thématiques abordées) qui nous permettraient un épanouissement plus grand sans tomber dans la restriction, car nous sommes convaincus qu’à partir du moment où un cadre est vécu comme un enfermement, respecté par soumission, il mène finalement à une frustration, ou pire, une rébellion.
Jean-Emmanuel croyait que seules ses souffrances passées empêchaient sa référente actuelle Opéra de prendre totalement les rênes durant ses séances. Il s’est finalement rendu compte qu’il avait sous-estimé l’importance d’un cadre pour que ses parties protectrices vibrent un sentiment de sécurité maximal avec Opéra.
Il nous est arrivé par le passé d’entendre Kaliyah exclamer toute sa joie suite à une merveilleuse séance alors que le réveil avait été déjà effectué. Une fois mais pas deux. La réaction des parties protectrices fut immédiate et Kaliyah ne put jamais plus regagner cette même intensité d’expression par la suite, même durant les séances. La parole était devenue interdite. La communication était toujours restée possible et respectueuse avec elle, mais la prise de possession du corps par la parole avait été bannie car la peur qu’elle recommence prédominait toujours tout au fond. Ce mois-ci, Jean-Emmanuel, Opéra et ses référents passés ont signé tous ensemble l’acceptation d’un cadre bien spécifique. Le fait de l’écrire et de le signer fut un déclic. Depuis, Kaliyah a retrouvé l’enthousiasme de montrer qu’elle est capable de respecter ce cadre afin de gagner le droit de s’exprimer – un jour – avec la liberté la plus totale.
La clé, c’est que ce cadre est évolutif.
En fonction de la capacité des référents à respecter le cadre (et le faire respecter à l’intérieur au mieux), ainsi que de la sécurité ressentie par les parties protectrices, le cadre évoluera et autorisera un peu plus de liberté régulièrement. C’est un engagement qui permet une responsabilisation de toutes les parties qui signent cet accord.
Fort de cet apprentissage et de ses effets positifs, nous avons décidé de réfléchir à un cadre que nous aimerions poser pour tous les conscients et inconscients qui fouleraient la terre de notre maison. Nous avons donc écrit ensemble le cadre de la certification HUNKAAR :
Les inconscients n’ont le droit de prendre le devant de la scène que durant les séances HUNKAAR, sauf indication contraire du conscient ou du référent.
Chaque partie inconsciente cherchera à donner autant de considération à toutes les autres parties qu’à elle-même.
Les référents s’engagent à tout faire pour que les parties émotionnelles et protectrices privilégient au maximum la communication plutôt que de s’attaquer au corps (douleurs etc.).
Les référents s’engagent à respecter le rythme de la partie qui a le plus besoin de sécurité (ex : lenteur).
Le test d’indépendance est obligatoire à chaque séance HUNKAAR sauf indication contraire du référent.
Les réparations se font après chaque libération émotionnelle et à la hauteur de ce qui a été libéré afin de garantir la stabilité émotionnelle post-séance.
Toute sensation de déséquilibre intérieur ressentie devra être confiée à son partenaire de séance immédiatement, et aux formateurs post-séance si la sensation persiste, dans le but de retrouver l’équilibre le plus rapidement possible.
Aucune libération émotionnelle par le cri n’est acceptée en présence d’un enfant (en prenant en compte nos voisins). On privilégiera les coussins pour étouffer les cris dehors, des séances à l’intérieur de la maison avec fenêtre fermée, ou simplement un pacte pour libérer dans un cadre plus sécuritaire (un autre jour hors formation par exemple).
C’est un cadre que nous expliquions déjà à l’oral. Cette fois, nous demanderons aux conscients et aux inconscients qu’ils en soient signataires (une signature avec un signaling temporel suivi d’un signaling « OUI » ou directement par écrit). Et tant que ce cadre est respecté, les inconscients seront totalement libres : ils pourront écrire, parler, marcher, pleurer, rire, communiquer entre eux, danser, chanter, VIVRE et EXISTER librement durant les séances HUNKAAR.
Chaque débordement rendra les parties protectrices plus frileuses et elles auront le droit de demander plus de sécurité dans la progression de l’exploration parce que le cadre aura été bafoué. Elles seront totalement légitimes et deviendront à fortiori les nouvelles référentes.
Nous sommes persuadés aujourd’hui que renouveler son bonheur au quotidien requiert une liberté totale dans un cadre qui peut être évolutif pour ne jamais devenir restrictif.
Et pour en revenir à notre session 8, nous allons donc leur proposer au cours de ce module 2 d’explorer cette notion de liberté dans le cadre à partir de notre base, afin que chacun puisse ensuite l’agrémenter de sa touche personnelle en fonction de son histoire. Tout ceci dans le but que chaque stagiaire puisse créer son cadre et ainsi trouver son propre équilibre intérieur.
Pour illustrer la personnalisation du cadre, voici un exemple tiré de celui fixé pour Jean-Emmanuel.
L’écriture automatique ne sera réservée qu’à ses référents actuels et passés. Vous le savez peut-être en l’ayant suivi depuis ses débuts, il a découvert Namilélé par l’intermédiaire de la médiumnité et de l’écriture automatique, bien avant de découvrir l’hypnose, et a été victime des croyances entourant l’ésotérisme. Des « esprits du bas astral » sont venus plusieurs fois l’enquiquiner durant ses communications avec Namilélé. Depuis, ses autres référents (Kaliyah, Opéra) ne sont absolument pas connotés ésotériques et il n’y a plus de risque de débordement. Namilélé porte malgré lui la charge émotionnelle des débuts. Cet ajout spécifique au cadre de Jean-Emmanuel permet à ses parties protectrices de se sentir plus en sécurité.
Pour le moment, l’inconscient d’Aurore n’a pas souhaité rajouter d’élément individuel au cadre de base. Son référent et toutes les parties protectrices sont rassurées et progressent à leur rythme sans avoir besoin de poser d’autres limites.
L’enjeu sera donc pour chacun de nos stagiaires de créer un cadre qui ne soit pas vécu comme une restriction mais comme un tremplin vers encore plus de liberté.
A eux de jouer ! Souhaitons leur bonne chance pour ces cinq jours à venir.