Nous vous en parlions dans notre lettre ouverte, et ça y est, ils ont découvert l’aspirateur à miettes. Mais ils ont surtout découvert un membre de notre famille : Helly qui veille sur eux pendant tous les débriefings en s’allongeant au milieu de tous, Helly qui vient picorer la jambe avec son long museau comme pour nous dire : « tu me fais une caresse s’il te plait ? », Helly qui nous montre fièrement tous ses petits tours de magie dont elle est si fière en sautant, en se roulant par terre, en tournant sur elle-même dans un sens, puis dans l’autre, ou encore Helly qui joue à trappe-trappe en courant à toute vitesse dans des dérapages successifs.
Les présentations de nos douze nouveaux stagiaires furent succinctes, chacun y alla de son parcours et de ses espoirs. Douze personnes et douze projets HUNKAAR différents.
Madame "Parties Protectrices"
Avec beaucoup d’amour pour son petit surnom, Aurore posa le B-A-BA d’HUNKAAR en présentant avec sa petite touche d’humour les parties inconscientes qui assurent au quotidien notre sécurité. Que nos nouveaux explorateurs de l’inconscient comprennent ainsi, dès les premières minutes, l’importance de respecter le cadre HUNKAAR si nous souhaitons aller au bout de cette aventure tous ensemble en toute sécurité.
Nous passerions vite d’un extrême à l’autre si nous ne respections pas ces parties de nous.
Il n’y a rien de plus orgasmique que l’expression d’une émotion qui gagne enfin le droit d’exister dans notre corps tout entier,
Et il n’y a rien de plus destructeur que les abîmes sortis de leurs prisons qui hantent du jour au lendemain notre quotidien parce qu’on a ouvert la boîte de Pandore.
On pourrait croire que ces deux propositions n’ont rien à faire l’une en dessous de l’autre. Pourtant, laisser d’un coup s’exprimer de trop fortes émotions est une gourmandise qui entraîne systématiquement un déséquilibre qui fait au final perdre beaucoup de temps. Les parties protectrices, ce sont toutes les parties de nous dont la mission est de chercher l’équilibre émotionnel. Certaines prirent au cours de nos vies des décisions plus drastiques que d’autres : quand certaines jurèrent sur ce qu’elles avaient de plus cher que plus jamais la moindre émotion de notre histoire ne remonterait à la surface, d’autres virent dans notre passé émotionnel bien enfoui un sens à donner à notre vie dans cette société apathique.
Monsieur "Parties Emotionnelles"
Ceux qui ont croisé Jean-Emmanuel au début d’HUNKAAR et qui l’ont revu plus récemment virent la différence. Il vibre aujourd’hui autant les parties émotionnelles que les parties protectrices mais cela ne fut pas toujours le cas.
Jean-Emmanuel se confia ouvertement sur ses propres fragilités et dit fièrement combien il aimait HUNKAAR. Il insista aussi sur son souhait de ne pas être un formateur au-dessus des autres. Alors oui, c’est vrai, il peut piquer quand il est touché à vif et en général il arrive à s’excuser après. Mais les stagiaires retiendront qu’il peut aussi rayonner par ses raisonnements et sa vision de ce que peut représenter HUNKAAR. Il l’a répété à plusieurs reprises, il est lui aussi sur son chemin d’apprentissage. HUNKAAR lui offre un chemin qui l’aide à se sentir à sa place.
Jean-Emmanuel met Aurore en transe et vice versa
Quand la philosophie HUNKAAR fut exprimée, questionnée et validée par tous pour un an au minimum (et plus si affinités), vint le moment stressant pour nous deux. Se mettre en transe mutuellement et montrer qui nous sommes le plus honnêtement possible. Nous montrâmes HUNKAAR accompagnés de nos forces et de nos fragilités, avec de l’écriture automatique et de sincères émotions. Et quelques jours plus tard, nos douze nouvelles recrues en firent tout autant avec beaucoup de courage. Nous voulions ouvrir la voie et leur montrer ce qu’il était possible de réaliser avec HUNKAAR quand on le pratique au quotidien.
S’enquiller deux séances complètes coup sur coup une fois en tant que guide et une fois en tant que guidé après avoir présenté les notions importantes d’HUNKAAR toute la matinée fut plus épuisant qu’on ne l’avait espéré. Nos corps venaient de vibrer d’intenses émotions avec douze regards observant en live qui nous étions vraiment.
Une épreuve dans laquelle Jean-Emmanuel chercha à briller dans l’espoir de montrer du “beau” HUNKAAR. Cette envie démesurée de bien faire pour ne pas décevoir fut une fragilité à travailler et ce jeu risqué amena rapidement Karine sur le devant de la scène, son référent protecteur (ces termes sont expliqués dans la formation gratuite en ligne), qui estima que c’était suffisant pour cette fois. Continuer plus fort aurait provoqué un déséquilibre peu souhaitable pour les jours d’après.
Dans un autre extrême, Aurore eut besoin que son cœur soit en sécurité avant de laisser fleurir tout son amour aux yeux de tous. Respectez-la, et elle s’oublierait presque afin de vous donner le droit d’exister plus pleinement. Attaquez-la, et vous ne verrez plus alors qu’un sourire de façade respectueux et toujours cordial. Elle se sentit suffisamment en confiance pour ouvrir les hostilités en tant qu’hypnotisée et sa nouvelle référente la mena petit à petit vers une vive colère où les feuilles et le calepin qui les portait furent bien amochés.
Introduction à l’hypnose
La fin de la journée fut plus ludique, le temps pour nous de décuver de notre échange de séances. Jean-Emmanuel présenta un petit jeu d’imaginaire groupé afin de découvrir l’hypnose. Les deux mains placées devant à hauteur de nombril, ou les bras le long du corps, l’hypnose démarra sans fioritures. Des aimants imaginaires transformèrent les bras en un mélange savoureux de picotements, de fourmillements et d’engourdissements. Pour la grande majorité, il s’agit simplement d’un petit jeu d’imaginaire qui vint activer de manière tout à fait anodine des mouvements automatiques des bras qui se mirent alors à virevolter dans les airs comme un danseur au ralenti. La première fois que l’on ressent cette délicieuse sensation on vit un effet « wow » inoubliable. Certains durent se battre plus longtemps que d’autres pour la toucher du doigt mais tous y parvinrent avant la fin du module 1. Nous avons nous-même galéré pendant des années avant d’y parvenir. Nous sommes finalement la preuve vivante que les phénomènes idéomoteurs 100% automatiques qui font la beauté d’HUNKAAR sont accessibles à tous, avec un peu de persévérance.
Nos stagiaires se laissèrent ensuite transporter par la voix de Jean-Emmanuel afin de laisser leur inconscient venir leur jouer un petit tour de magie : rendre leurs paupières impossibles à décoller. Huit sur douze vécurent l’expérience pleinement, les quatre autres ayant visiblement des parties protectrices estimant dangereux notre petit jeu d’introduction. Cette impossibilité à vivre la catalepsie n’est pas une fatalité. Mieux encore, il s’agit pour nous d’une excellente introduction aux parties protectrices afin de mieux comprendre leur fonctionnement.
A la rencontre des personnages inconscients « référents »
Il y en avait des joueurs...
David fut un personnage inconscient qui adorait venir bouger le corps sur scène. Il n’était pas en capacité d’aider davantage, mais cette ignorance enfantine possédait une joie aussi pure que naïve. Il accepta finalement de ne s’exprimer qu’en fin de séance, une fois l’exploration émotionnelle effectuée, à condition qu’on jure de tout faire pour ne pas l’oublier. En écrivant ce paragraphe, nous te témoignons que tu comptes pour nous et que nous ne t’oublions pas.
Il y en avait des persévérants...
« Le lion » avait une mission et il n’en démordait pas : il souhaitait libérer le corps d’un énorme fardeau et il ne s’arrêterait qu’une fois ce poids libéré. Dans notre cadre HUNKAAR, un inconscient n’a pas le droit de prendre la parole avant de nous avoir rassuré par l’écriture automatique sur ses intentions. Malgré nos recommandations, nous le vîmes ouvrir gaiement la bouche pour tenter de sortir ses premiers sons rapidement après le début de la séance. Il savait très bien que l’émotion à libérer sortirait plus facilement s’il pouvait tout simplement prendre tout le contrôle de la bouche et la parole en prime. Il avait visiblement été très attentif durant le cours du premier jour. En lui permettant d’ouvrir la bouche sans l’intention de prendre la parole, juste pour vivre l’émotion, il put enfin aller au bout de son objectif initial. Un gros soulagement pour « le lion ».
Il y en avait aussi des plus surprenants...
VMC fut un inconscient blessé par l’ironie du sort. Son nom rimait mal vous l’avez compris et les rires des uns pleurèrent dans sa petite âme. Touché en plein cœur quand les apprentis hunkaariens le questionnèrent maladroitement, il leur donna finalement un autre nom en prétextant que V.M.C était en réalité un acronyme. Après une discussion en débriefing avec nous devant le groupe, VMC revint dans les bras pour affirmer haut et fort qu’il s’appelait vraiment VMC et sans aucun lien avec nos ventilations mécaniques contrôlées.
Nous rencontrâmes d’autres personnages timides et réservés. « P » que nous avions déjà rencontré l’année dernière lors d’une formation Immersion devint cette semaine Patri. Attention à ne pas nous moquer de son prénom non plus.
Des parties émotionnelles et des parties protectrices nous défendent en permanence
Nous rencontrâmes également des parties émotionnelles en grand besoin d’attention. Fatiguées de porter autant de souffrances, elles tentèrent d’accélérer le processus HUNKAAR en s’invitant même après 18h30. Notre compassion nous amena à leur offrir un petit temps de séance additionnel, en négociant tout de même que le cadre était important à respecter pour les fois prochaines et que la confiance mutuelle était le seul moyen d’aller loin ensemble. Elles furent respectueuses les jours suivants.
Nous perdîmes aux cours de nos expéditions une trentaine de crayons à papiers, deux trieurs et un certain nombre de feuilles déchirées par des émotions.

Nous découvrîmes l’importance de ne pas utiliser tous les mots clés utilisés durant nos partages. Test d’indépendance, écriture automatique, partie protectrice ou émotionnelle, phénomène idéomoteur, référent, autant de termes qui facilitèrent nos échanges mais qui n’en demeurent pas moins des notions totalement abstraites pour nos alliés inconscients. N’oublions jamais que la facilité qu’ont nos inconscients aujourd’hui à jongler avec tous ces termes n’est pas représentatif de ce qui se passerait à l’extérieur. Ceux qui ne connaissent rien à HUNKAAR ont besoin de pédagogie afin de comprendre ces notions importantes avec des mots simples. Pour rappel, tous ces mots clés sont expliqués dans notre formation d’introduction accessible gratuitement sur le site depuis le menu.
Un petit mot sur l'atmosphère
Le midi après que les bons repas de la table d’Enzo aient régalé nos papilles venait l’heure d’un petit temps libre pour se requinquer. Nous fûmes les témoins de très belles scènes ; un visage avec des lunettes de soleil allongé sur la pelouse, deux ou trois corps vaillants partis se ressourcer dans la forêt avoisinante, un musicien en herbe qui jouait de notre piano et de notre guitare, le salon fut ambiancé par des découvertes musicales. La transe fatiguant autant les corps que les esprits, la petite sieste récupératrice sur les canapés confortables de la véranda fut indispensable pour beaucoup. Sur la terrasse, on put aussi apercevoir une psychologue passionnée qui cherchait déjà à comprendre par l’expérience comment mélanger HUNKAAR avec EMDR et EFT.
Les débriefings entre les ateliers pratiques se firent confortablement assis en U, comme si nous parlions tous assis à la même table. Il manquait juste les canapés pour nous formateurs alors nous nous contentâmes de nos tabourets oranges. Un jour, nous eûmes le droit à un débriefing réalisé sous le soleil dans le jardin tous ensemble. Un très agréable moment.
Nos stagiaires eurent le choix de pratiquer à l’intérieur ou dehors dans notre grand jardin. Qu’ils choisirent d’aller en dessous du poirier près du potager en construction, sous le préau, derrière la maison à l’ombre sous un arbre ou directement sous le gros sapin, ils trouvèrent tous un endroit où ils se sentirent bien pour entamer les premières grosses explorations. Les séances furent d’abord courtes, environ 20 minutes, pour tester les outils à disposition. Et puis nous nous consultâmes et allongeâmes assez rapidement la durée des séances voyant que tout le monde s’en sortait déjà très bien. 1h30 de séance permit tous les détours nécessaires. La communication avec les inconscients, même sans objectif thérapeutique annoncé, amena déjà quelques difficultés, et le contraire aurait été surprenant. Nous fûmes toutefois les témoins d’entraides et de témoignages touchants montrant une réelle collaboration entre les binômes, avec comme horizon le même objectif : partir à la découverte de l’inconscient.
S’il devait y avoir un moment à retenir de ces quatre premiers jours, ce serait évidemment l’arrivée de la fibre optique à la maison. Fini notre bunker sans réseau téléphonique ni Internet, fini aussi nos supervisions inconfortables dans la voiture parce que nous ne captions la 4g correctement que dans le village d’à côté. Nous avons enfin été relié au monde extérieur. Pour le meilleur comme pour le pire. Nos apprentis Hunkaariens comprirent vite l’importance du moment surtout à en croire le sourire jusqu’aux oreilles de Jean-Emmanuel qui se voyait enfin rejouer sur Internet le soir-même. En vrai, ce soir-là, nous gardâmes un peu d’HUNKAAR à la maison en pratiquant de l’autohypnose à la recherche du défi du mois n°4. Les jours passaient et les défenseurs de nos émotions se montraient toujours discrets.
Le dimanche est et restera un jour précieux pour tous les modules. Il est le retour à l’équilibre. Le réveil sociétal. Le dimanche, c’est le jour des séances de clôture. Elles permettent d’intégrer tout ce que l’on a vécu pour repartir dans son nid douillet regonflé à bloc.
Ce sont des séances plus douces.
On voit des sourires illuminer les visages et des rires embellir les âmes.
Elles préparent le meilleur retour possible en ajoutant quelques pincées d’HUNKAAR dans le quotidien, à la demande des inconscients.
Nous appelons toute cette phase l’autonomisation. HUNKAAR continue en effet à la maison grâce à l’autohypnose. Nous les lançâmes sur une ultime séance : seul avec eux-mêmes. Au bout de ces 5 jours de formation, tous réussirent à dérouler une séance complète d’autohypnose HUNKAAR jusqu’à ce que leur inconscient affirmât par lui-même que la séance était terminée.
La mise en pratique régulière au quotidien sera évidemment une autre paire de manche. Et afin de leur permettre une continuité entre les deux modules, nous leur avons demandé de pratiquer au moins une séance d’autohypnose avant la supervision qui arriverait pile poil entre les deux modules, et une autre après.
Cela leur laisserait un mois et demi pour trouver le temps de vivre pleinement deux séances complètes d’autohypnose HUNKAAR.
Les supervisions prévues fin mai nous en diront plus sur ce qu’ils ont vécu durant ces échanges avec eux-mêmes. Nous avons déjà hâte d’être les témoins de leurs découvertes.
D'autres articles suivront afin de rentrer petit à petit dans des détails plus techniques à mesure que la formation progresse.
En lisant tous nos articles sur la session 8 d’HUNKAAR, vous aurez vous aussi fait un bout de cette formation à nos côtés.
Bon voyage à tous… Et bisous à Helly de ma part !
Quelle belle rétrospective pleine de poésie.
Touchant.
J’adore !
Merci à tous les deux.