Apprendre à écouter son corps murmurer avant de l’entendre hurler

Depuis notre plus tendre enfance, nos parents nous apprennent à nous forger une personnalité capable de bien vivre en groupe. Cependant, nous ne sommes pas seulement cette conscience sociétale, nous avons aussi un corps émotionnel, ce partenaire de vie que l’on passe plus de temps à blâmer qu’à encenser.

Du matin à notre réveil, jusqu’au soir au moment de nous endormir, combien de temps passons nous à écouter notre corps et tout ce qu’il a à nous dire ? Comparons ces quelques rares moments privilégiés à tout le temps passé à suivre des règles, à regarder la télé, à fuir nos émotions dans la nourriture ou le repli sur le téléphone, à être enfermé entre quatre murs dans le but de travailler pour survivre.

Voir le corps comme un simple véhicule qui se fatigue et s’use avec le temps en fonction d’une génétique hasardeuse et capricieuse est une invention occidentale très récente. De nombreuses cultures plus anciennes baignent encore dans des rituels remerciant « Le Corps » comme une entité divine. En Afrique et dans quelques tribus autochtones réparties à travers le monde, ils chantent, dansent, peignent leurs corps et l’honorent parce qu’il est le garant de la VIE.

Notre corps cherche en permanence à communiquer avec nous. Et si nous ne l’écoutons pas, alors il va chercher à se manifester de plus en plus fort.

L’histoire de mon diabète de type 1, par Jean-Emmanuel

Jean-Emmanuel : « Namilélé (nom de son référent), est-ce que mon corps a cherché à m’alerter avant d’en arriver au déclenchement du diabète de type 1 ? »

Namilélé : « Oui. D’abord il a chuchoté à ton oreille. »

1 an et demi plus tôt, je suis tombé amoureux d’un groupe de musique au style très différent de ce que j’écoutais habituellement, Within Temptation, un groupe de métal symphonique.

Je suis plutôt musique classique et chill électronique. Sans comprendre pourquoi, je me suis pris d’amour pour ce groupe.

Chaque chanson, ou presque, me parlait au plus profond de mes tripes. Des associations totalement symboliques ont été réalisées sans que je ne m’en aperçoive. Je ne l’ai su que bien plus tard.

Don’t tear me down for all I need
(ne me détruis pas, car tout ce dont j’ai besoin)
Make my heart a better place
(c’est que tu rendes mon coeur plus accueillant)
Give me something I can believe
(donne moi quelque chose en quoi je peux croire)
Don’t tear me down
(ne me détruis pas)
You’ve opened the door now, don’t let it close
(tu as ouvert la porte désormais, ne la laisse pas se refermer)

Namilélé : « Ensuite il t’a appelé à l’aide un peu plus fort. »

Tout a commencé par le deuil de Kimette d’abord, ma précieuse Berger Allemand, suivi du divorce de mes parents dans des conditions exécrables ensuite, et j’ai réellement craqué lors de notre déménagement avec ma maman à l’autre bout de la France en étant hébergé pendant plusieurs semaines chez des gens qui lui ont fait beaucoup de mal. J’ai perdu tous mes repères en l’espace de quelques mois.

Je me suis isolé du monde extérieur en passant toutes mes journées à jouer à des jeux en ligne. De « la quatrième prophétie » d’abord en 2002, à « Guild Wars » ensuite en 2005, j’ai accumulé des milliers d’heures sur ces jeux pour me créer une réalité plus accueillante que l’originale. J’ai vécu une terrible dépression durant des années à laquelle j’ai survécu en noyant ma souffrance devant un ordinateur. Ma solitude était devenue trop grande. Je me suis senti rejeté par tout le monde.

Namilélé : « A la fin, ton corps préférait mourir plutôt que de continuer ainsi. »

Le diabète de type 1 m’est tombé dessus en l’espace de quelques semaines. Mon état s’est dégradé à une vitesse hallucinante. Je me suis isolé comme Kimette l’avait fait pour mourir sans ne déranger personne. J’étais seul dans ma chambre de cité universitaire de 9m², sans contact avec personne, pas même ma mère qui n’était au courant de rien ou presque.

Je serais mort sans Namilélé.

Namilélé : « Quand la décision fut prise de mourir, le soulagement prit le dessus sur la souffrance. »

Quand un corps a décidé que son heure était arrivée il peut y avoir un regain d’énergie et de moral juste avant la dernière ligne droite. Les professionnels de santé sont régulièrement les témoins de personnes âgées qui se remettent à marcher et à manger normalement quelques jours voire quelques heures avant de rendre l’âme.

Pour connaître toute l’histoire de Jean-Emmanuel et de son diabète, et de comment il a réussi à en faire le deuil grâce à HUNKAAR, cliquez-ici.

Le corps n'a pas besoin d'être "reprogrammé". Il a besoin d'être "écouté".

Notre amie la clarinettiste

Célèbre clarinettiste, jouant dans des orchestres internationaux, sa langue refusa du jour au lendemain de fonctionner à partir du moment où elle mettait l’instrument en bouche. Aucun soucis pour parler. Mais une fois l’instrument en bouche, le corps ne répondait plus et impossible de jouer, ne serait-ce même qu’une petite note. On aurait dit une parfaite débutante.

Après avoir consulté de très nombreux médecins, sans succès, on nous l’envoya par bouche à oreilles. Dès la 2e séance, nous fîmes la connaissance d’un premier référent.

Guide : « référent, est-ce qu’une partie du corps a créé ce symptôme volontairement pour manifester quelque chose ? »

Référent : « oui ».

Guide : « est-ce que toutes les parties protectrices à l’intérieur semblent OK avec l’idée d’aller écouter ce message aujourd’hui ? »

Référent : « non ».

Guide : « est-ce que le corps serait capable de faire un pas vers nous en montrant, vidéo à l’appui, qu’il est bien en contrôle de ce symptôme ? »

Référent : « oui ».

Guide : « qu’il prenne tout le temps et fasse se toucher les mains quand il est prêt à enlever momentanément le symptôme pour nous montrer que c’est bien lui qui est à l’origine de ce symptôme. »

Pour cette jeune femme, la clarinette, c’est sa vie, tous les jours du matin au soir.

Voilà ce qui s’est passé ensuite quand elle a joué de la clarinette durant la transe HUNKAAR alors que dans son état normal elle était toujours incapable de produire le moindre son correct :

Notre ami le constructeur de manège

Nous avons fait la rencontre d’un homme extraordinaire en 2016 lors d’un de nos stages de découverte HUNKAAR, accablé par des mains très douloureuses, recroquevillées, bloquées, et impossibles à bouger tant le moindre mouvement pouvait le tordre de douleur.

Sa passion : construire des manèges en bois avec ses mains.

Plusieurs diagnostiques médicaux ont été posés, mais rien n’a pu endiguer la progression des déformations de ses mains et l’accroissement des douleurs. Après de multiples explorations avec son inconscient, qui a de suite affirmé être à l’origine de la création de cette maladie dégénérative, nous avons pu toucher du doigt son histoire.

6 ans en arrière, au moment de l’apparition de sa maladie, naissait son petit fils. Et son inconscient avait détecté dès la naissance qu’il avait un problème de santé. Il y avait URGENCE. Alors son inconscient a tout mis en place pour alerter le conscient du danger que courait son petit fils. En vain..
Pris de court, il s’est attaqué au plus essentiel : les mains, pensant enfin être écouté.

Sans que cette alerte ne remonte au conscient, les médecins ont malgré tout posé le bon diagnostique concernant son petit fils, à temps.

Durant 6 ans, ce processus tournait en boucle sans interruption en arrière plan, sans jamais s’interrompre. Ces mécanismes sont très courants. Notre corps crée des processus pour nous protéger, mais est souvent bien incapable ensuite de les mettre à jour ou de les supprimer.

Dès la fin de la 1ère séance, il n’avait plus de douleur, bien que ses mains peinaient à bouger davantage. Son inconscient a alors promis de continuer à travailler dessus en arrière-plan.

2 ans plus tard, nous l’avons revu. Ses mains allaient beaucoup mieux, mais il ne pouvait toujours pas s’en servir comme avant, des douleurs restaient présentes à chaque mouvement trop brusque.

Guide : « Référent, est-ce qu’il y a une explication logique à cette évolution qui n’a été que partielle depuis 2 ans ? »

Référent : « oui ».

Guide : « Est-ce que le cadre est suffisamment sécurisant pour l’explorer ensemble aujourd’hui ? »

Référent : « oui ».

Nous explorâmes d’autres mémoires et il en ressortit un nouvel enjeu : laisser son petit fils grandir et prendre son envol, malgré sa maladie. Le laisser s’autonomiser, à sa manière, davantage. Ce fut une belle séance très émotionnelle.

A la fin, et ce pour la première fois depuis presque 8 ans, il put fermer les poings et même nous serrer la main avec une certaine poigne.

Quelques semaines plus tard, nous le retrouvâmes lors d’un ultime module HUNKAAR à nos côtés, et il débarqua avec un cheval à bascule fabriqué par ses propres mains, qu’il offrit à Gayann, le fils de Jean-Emmanuel.

De coeur à coeur, merci.