Le langage de l'inconscient
Toute transe ayant vocation à communiquer avec son inconscient commence forcément par la dynamique des phénomènes idéomoteurs. Ces mouvements réalisés directement par le corps seront notre canal de communication privilégié.
L'inconscient bouge déjà notre corps tout au long de la journée
Du matin au soir, nous sommes présents dans les mouvements du corps, conscients d’à peu près tous les gestes. Nous profitons d’une vigilance quasi permanente. Pourtant, nous remarquons peu les gestes automatiques qui se déroulent pourtant sous nos yeux. Certains se mordent gentiment les joues, quand d’autres ont les orteils qui se crispent régulièrement. Les mouvements de l’inconscient sont partout mais ils sont souvent là où notre attention n’y est pas. Si je suis concentré sur ce que je dis à mon amie en face de moi, je ne prête plus attention à mes mouvements de bras ou à comment je tiens ma tasse remplie pour qu’elle ne se renverse pas. Des gestes inconscients prennent vie, indépendamment de ma volonté consciente. Lorsque je reprends le contrôle de mon bras afin de me gratter la tête, je ne m’aperçois pas qu’il bougeait tout seul quelques secondes auparavant pour illustrer mes propos.
Finalement, à chaque instant dans mon corps, il y a des mouvements qui se produisent consciemment, et d’autres qui sont appelés à un niveau inconscient.
HUNKAAR va consister à donner du pouvoir à notre inconscient pour qu’il puisse réaliser des mouvements pendant que nous l’observons. Et laisser faire.
Exemple de phénomène attendu : mon bras bouge très automatiquement vers la droite ou vers la gauche, sans aucun effort conscient, et je peux librement l’observer faire sans l’interrompre. Je ressens et constate alors l’existence d’un mouvement non conscient, comme si mon bras ne m’appartenait plus complètement.
Ces phénomènes seront la base de notre méthode. Ils seront les canaux menant tout droit à l’expression de notre inconscient à travers un langage qui sera au départ très proche du langage des signes.
Pourquoi HUNKAAR est une méthode qui ne se contente pas que de l'imaginaire
Prenons un exemple : j’aimerais demander à mon inconscient pourquoi j’ai mal à la tête régulièrement depuis plusieurs jours, et me viennent alors les images d’une dispute récente avec un ami.
Qu’est-ce que j’en fais ensuite ?
Comment puis-je vérifier quel est le message exact derrière mon mal de tête ? Est-ce que je dois recontacter mon ami ? Est-ce que je dois couper les ponts ? Est-ce que je dois prendre de la distance momentanément ?
Que me demande vraiment mon inconscient ?
Au fond, je n’en sais toujours rien après avoir reçu ces images.
L’imaginaire va me guider dans un premier temps. Mais au final, rien de mieux que de poser la question directement à l’inconscient. Pour être sûr que sa réponse soit réellement d’origine inconsciente, nous allons nous entraîner à développer au mieux ces fameux phénomènes idéomoteurs (mouvements automatiques).
Je vais tenter de vous guider pas à pas dans cette aventure, suivez-moi.
Les mains se rapprochent toutes seules
Vous pouvez visionner ces deux premières vidéos plusieurs fois, tant qu’elles vous permettent de progresser dans la fluidité des mouvements de votre inconscient.
L'inconscient choisit ses propres mouvements
Dès que les mains se sont touchées sous l’impulsion de votre inconscient, vous êtes prêt à communiquer avec l’ensemble de toutes les parties inconscientes présentes dans votre corps.
L'aventure HUNKAAR peut commencer.
j’ai tourné cette vidéo en étant majoritairement en transe moi-même, et cela vous donnera quelques pistes supplémentaires d’exploration de votre inconscient en plus de tous les chapitres suivants à venir.
J’ai pu demander depuis le tournage de la vidéo à un témoin présent ce jour là ce qui s’était exactement passé quand je suis tombé de la chaise. Verdict : je n’étais pas vraiment factuellement tombé d’une chaise mais en réalité de ma hauteur, debout. C’est comme si j’avais perdu connaissance et que j’étais tombé en arrière.
Cette histoire de la chute d’une chaise correspondait à la puissance des émotions enfouies à l’intérieur de moi. Et c’est tout ce qui compte. La réalité factuelle n’importe pas tant que ça quand il s’agit de chercher à se guérir. Ces émotions, même soutenues par des histoires qui se transforment et se réinventent au cours de notre vie, n’en demeurent pas moins réelles.
Nous verrons dans les chapitres suivants que l’inconscient aime bien se raconter des histoires pour donner vie aux émotions enfermées à l’intérieur de nous. Et plus elles sont lointaines dans le passé, moins elles se raccrochent à des faits réels. C’est tout à fait normal. Henri Ellenberger emploie le mot « mythopoéïa » pour expliciter cette façon de faire de notre inconscient, à ne pas confondre avec le genre littéraire qui porte le même nom.
S’aimer, c’est accueillir sa mythopoéïa en regardant avec amour ses émotions devant le miroir même quand elles racontent une histoire qui nous paraît complètement débile ou incohérente au départ.