Une personne apprenant HUNKAR souhaite arrêter de fumer. Son raisonnement conscient ressemble souvent trait pour trait à ça :
“J’ai commencé à fumer pour faire comme les copains, pour m’intégrer socialement, et ensuite je n’ai plus pu m’arrêter.
Aujourd’hui, j’ai envie de redevenir non fumeur, pour ma santé, pour voir mes enfants grandir, pour pouvoir économiser de l’argent que je pourrai utiliser pour voyager. Même mon spécialiste me dit que si je n’arrête pas très vite, je vais finir par avoir un cancer des poumons. Mais pourtant, j’ai beau savoir tout ça, je n’y arrive pas, c’est plus fort que moi.“
Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Souvent, à un niveau inconscient, ce qui ressort ressemble plutôt à ça :
La cigarette du matin me sert à enfouir les émotions difficiles liées au boulot. Si je ne fume pas, je ne peux pas aller bosser tellement c’est dur.
La cigarette de la pause au travail, c’est mon moyen de fuir. Si je ne fume pas, j’ai l’impression qu’on ne m’autorisera pas à prendre de pause. Cette cigarette sert aussi à garder un lien social avec mes collègues. Si on ne fait pas la pause ensemble, on ne se parle jamais et cela me rend triste.
La cigarette avant la cantine, c’est pour alerter le conscient qu’il y a un énorme trauma à libérer en rapport avec des moqueries à la cantine datant de quand il avait 7 ans.
La cigarette avant de reprendre le boulot me permet de me recentrer et d’être encore plus productif. Si le boss est content, alors je me sens soulagé d’un poids.
La cigarette à chaque fois qu’on est au téléphone en voiture me permet de lui rappeler qu’il est très important qu’il reprenne contact avec son papa avant qu’il ne soit trop tard. Cela me rend triste qu’il n’entende pas mon message. Il ne fait même pas les liens avec tous ces moments où son père fumait dans la voiture.
La cigarette le soir avant dodo est indispensable. Elle permet d’aller prendre l’air et de sortir de l’environnement épuisant à la maison avec ma femme qui ne fait que me critiquer et les gamins qui sont toujours bruyants et en mouvement. J’ai besoin de calme.
Nous écoutons souvent nos envies, mais bien trop rarement nos besoins. Souvenez-vous de notre question magique :