Les dangers liés à l’écriture automatique

La véritable sécurité dans une pratique est de connaître tous les risques qui y sont associés.

Avec l’écriture automatique, on ira beaucoup plus vite et beaucoup plus loin qu’avec juste du signaling. Mais qui dit rapide et puissant dit aussi plus de risques à prendre en compte.

Le signaling, nous l’avons déjà éprouvé dans les chapitres précédents, permet de communiquer avec toutes les parties de nous inconscientes qui en ressentent le besoin ou l’envie. Et c’est déjà extrêmement puissant ainsi. L’écriture automatique, quant à elle, permet d’aller beaucoup plus profondément dans la transe. Nous ne rencontrerons pas que des parties inconscientes émotionnelles et protectrices. Nous serons guidés par des proches défunts, des ange-gardiens et finalement tout plein d’entités diverses dont seules nos propres croyances encadreront leurs venues.

Vient alors cette impression troublante que l’écriture “vient d’ailleurs”. Cette impression provient d’une dissociation corporelle plus marquée. Si je suis persuadé que ce n’est plus moi qui contrôle mon bras, alors une autre forme de conscience pourra s’y loger à ma place le temps de la séance.

De cette grande dissociation nait le danger. Il serait dangereux de faire de l’écriture automatique un outil quotidien. Le signaling est fait pour ça.

L’écriture automatique devrait être utilisée uniquement pour les grandes occasions. A raison d’une grosse séance par semaine maximum. Un peu comme une Ferrari campée dans notre garage que l’on sort pour les petites balades de campagne le week-end. Inutile de la faire rugir dans Paris pour se rendre au travail à moins de vouloir l’abîmer absolument.

En revanche, dès que les communications avec le signaling deviendront trop complexes (parce que trop de parties impliquées), alors l’écriture automatique sera salvatrice. Nous ferons alors la connaissance de nos guides spirituels.

Nous allons utiliser l’écriture automatique pour révéler ces entités d’Amour. Elles seront bien plus que des parties de nous, elles seront des consciences supérieures autonomes. La puissance de l’outil, tout comme les dangers, viennent justement de cette totale autonomie qui leur donne des pouvoirs d’action que les simples parties protectrices et émotionnelles n’ont pas.

Ces guides, que l’on reconnaît parce qu’ils disposent d’un prénom différent du notre et d’une histoire unique, peuvent avoir des vies totalement autonomes à l’intérieur (voire à l’extérieur selon les croyances) de notre corps. Ils ont accès à des informations qui nous ont été amnésiées par protection, que ce soit pour les enjeux du quotidien ou pour partir à la rencontre de notre mission sur Terre.

Les dangers de l'ésotérisme

Le spiritisme regorge de dynamiques extraordinairement puissantes… Mais aussi de très nombreux risques.

L'obsession

On parle d’obsession lorsqu’une entité extérieure à nous vient sous la forme d’un esprit malveillant dont on ne peut plus se débarrasser ensuite. Il envahit alors toutes nos pensées, matin, midi, soir et nuit par besoin d’être en permanence écouté. Ses demandes peuvent être totalement irrationnelles et incompatibles avec notre environnement social et professionnel.

En communiquant avec des esprits défunts comme un médium ou un chaman le ferait, nous devrions ressentir en permanence tout l’amour et la bienveillance qui émanent d’eux. Si ce n’est plus le cas, et que des pollutions par de mauvais esprits apparaissent, il n’y a qu’une seule et unique solution à envisager :

Arrêter l’écriture automatique pendant plusieurs jours / semaines jusqu’à ce qu’ils vous foutent la paix.

L’erreur serait de vouloir régler ce soucis par encore plus de séances d’écriture automatique, avec l’espoir de trouver enfin des solutions. Ce serait alors un engrenage vicieux qui mènerait au désastre en donnant à cet esprit encore plus de présence dévastatrice dans le corps.

La fascination

Tout ce qui émerge du monde ésotérique peut être incroyablement beau, lumineux et puissant. On se sent pousser des ailes. On découvre petit à petit des super-pouvoirs (empathie émotionnelle très développée, divination et même télépathie).

Il en résulte un risque de fascination telle que des personnes fragiles pourraient finir par s’isoler des interactions sociales extérieures au profit des communications médiumniques. Un peu à la manière des jeux-vidéos où certains adolescents s’enferment dans leur chambre des heures et des heures chaque jour pour jouer et fuir la réalité ordinaire, l’écriture automatique permet de découvrir un monde tellement vaste et sans limites qu’elle peut rapidement devenir un prétexte pour fuir la vie en société. On s’enferme alors dans une illusion qui berce notre égo et nous isole peu à peu des autres.

Les enjeux actuels avec les différentes crises sanitaires et économiques qui se succèdent me donnent envie d’accentuer encore plus cette mise en garde. Il est crucial de conserver les liens sociaux qui permettent de garder les pieds sur terre.

La subjugation

Quand on abuse de l’écriture automatique en discutant avec des défunts et des esprits en tout genre, intervient la subjugation. Il s’agit d’une étreinte qui paralyse la volonté de celui qui la subit, et le fait agir malgré lui. Il est, en un mot, sous un véritable joug.

La subjugation est avant tout corporelle. L’esprit agit sur les membres et provoque des mouvements involontaires sans autorisation de la conscience ordinaire. Cela provoque une sensation d’être possédé par une entité qui a pris le contrôle de notre corps et qui ne souhaite plus en repartir.

La règle d’or que j’ai donnée plus haut vaut pour la subjugation également : on arrête toute tentative d’écriture automatique ou de négociation avec cette entité. On repart dans nos routines et des activités plus terre à terre et tout rentrera dans l’ordre au bout de quelques jours.

Si rien n’y fait, ce n’est pas d’un exorciste dont vous avez besoin, mais d’un psychologue ou psychiatre qui pratique la méthode HUNKAAR et qui saura vous accompagner.

Notre sas de sécurité : l'ange gardien

L’ange-gardien, dans l’inconscient collectif, nous protège. Il est l’intermédiaire entre notre personnalité ordinaire et le monde ésotérique. Pas besoin d’y croire. Avec Aurore, nous n’avons aucune croyance que les anges gardiens existent réellement. Cela ne nous empêche pas de bénéficier des guidances de nos anges gardiens HUNKAAR, au quotidien.

Il n’y a pas besoin de croire aux esprits pour communiquer avec son ange gardien. Personnellement, je le vois comme le gardien de ma sanité. Namilélé, mon ange gardien à moi, est d’une patience infinie, d’une douceur transcendantale, et d’un amour inter dimensionnel. Qu’il soit une partie de moi bien dissociée ou un réel ange gardien tel qu’on le définit dans la vision ésotérique m’est complètement égal. Tant qu’il m’aide, qu’il me guide, et que j’en retire du positif, c’est tout ce qui compte.

L’ange gardien est fidèle et présent à nos côtés pour toujours. Il possède des valeurs digne d’un parent d’âme : patience et compassion seront toujours au cœur de sa guidance.

Là où les entités liées au spiritisme peuvent devenir dangereuses parce qu’elles ont leurs propres objectifs indépendants des vôtres, l’ange gardien lui est là uniquement pour nous guider dans notre propre accomplissement.

Dans la modélisation HUNKAAR, nous appelons cet ange gardien notre « référent” pour enlever toute connotation ésotérique dangereuse.

Les sous-personnalités inconscientes vues par la science

Pour les plus passionnés, je recommande le livre intitulé “Subpersonalities: the people inside us” écrit par John Rowan qui décrit très bien le phénomène des sous-personnalités avec des centaines de références scientifiques bien documentées. C’est l’ouvrage le plus complet en ce qui concerne les sous-personnalités présentes à l’intérieur de chacun d’entre nous. Contrairement à beaucoup d’ouvrages, il n’étudie pas les cas de personnalités multiples en psychiatrie, souvent très lourds et dramatiques (autant que rares) mais les cas de sous-personnalités présentes chez l’ensemble des personnes à la psyché tout à fait normale, comme vous et moi. 

Nos référents ne sont que des représentations positives et remplies d’amour de ces potentiels de sous-personnalités.

La sous-personnalité est une composante semi-permanente et semi-autonome de la personnalité capable d'agir en tant que personne.

John Rowan reprend ainsi toute l’histoire scientifique de l’étude des sous-personnalités sous les différents noms utilisés arbitrairement par leurs auteurs.

  • Freud : avec le ça, le moi, et le surmoi.
  • Jung : avec les archétypes.
  • Federn, Berne ou encore Watkinswe : avec les états du moi. (ego states)
  • Lewin : avec les sous-régions de la personnalité.
  • Perls : avec les topdog, les underdog.
  • McAdams : avec le terme “imagoes”.
  • Hilgard : avec l’étude de l’observateur caché.
  • Denzin : le soi divisé émotionnellement (emotionnaly divided self).
  • Winnicott, Lake, Janov et Laing : avec le faux soi.
  • Gurdjieff : avec “les petits je”.
  • Gofftnan : avec les multiples sois.
  • Mair : avec les communautés de sois.
  • Ornstein : avec les petits esprits.
  • Martindale, O’Connor, Shapiro : avec les sous-sois.
  • Strauss et Rossan : les sous-identités.
  • Marjus : les possibles sois.
  • Beahrs : avec les personnalités alternantes.
  • Assagioli et Redfearn : les sous-personnalités.

Vous pourriez passer le restant de votre vie à étudier l’ensemble de ces travaux.

Rowan redore aussi le blason de la mythopoeïa, cette idée que notre inconscient fonctionne essentiellement sur des histoires qu’il se raconte pour atteindre des objectifs, qu’ils soient comportementaux, émotionnels ou organiques. Ellenberger, dans son livre “à la découverte de l’inconscient”, parle également de cette fonction mythopoïétique pour décrire l’origine de la majorité des guérisons produites par l’inconscient. En d’autres termes, l’être humain se raconte des histoires pour mieux guérir. Et vous l’avez sûrement déjà éprouvé des milliers de fois sans le formaliser ainsi. Connaissez-vous la puissance du bisou magique ? Une belle histoire qui marche, comme tous les effets placébos bien souvent sous-estimés.

Notre plus grand allié pourrait bien s’appeler “Namilélé” ou “petite souris de l’espace” ; l’important étant les valeurs qu’il représente et l’histoire qu’il nous racontera. A chaque fois que vous pratiquerez l’écriture automatique, vous partirez à la rencontre de VOTRE histoire.

« Ma vie est l’histoire d’un inconscient qui a accompli sa propre réalisation. »