Là où de très nombreuses thérapies d’accompagnement parient sur la puissance de leurs outils, nous mettons toute notre énergie à (re)structurer l’inconscient autour d’un mot clé : sécurité, qui, répercuté dans tous les domaines de notre vie, nous aide à mieux construire le moi de demain.
Nos techniques n’ont rien de révolutionnaires : signaling, écriture automatique, négociation entre les parties. Notre spécificité vient de notre volonté de transmettre la posture la plus juste et la plus équilibrée pour l’ensemble des parties inconscientes qui composent un écosystème inconscient avec l’aide d’un médiateur chef d’orchestre : le référent.
Nous développons ensemble des stratégies et des modélisations qui fluidifient toutes nos communications et c’est ainsi que, progressivement, nous parvenons à construire une musicalité intérieure vertueuse.
Notre vision évolue avec nos expériences
Nous croyions au départ que la sécurité rimait avec lenteur. Logique, non ?
Nous pensions que ralentir était une clé indispensable.
Quand une émotion cherchait à sortir tel un geyser, nous lui apprenions plutôt à s’écouler d’abord comme un délicat ruisseau, puis progressivement en une plus intense rivière pour finir par une gigantesque cascade si l’intensité de l’émotion le requérait. La plupart du temps, cette stratégie fonctionne.
Si toutefois la partie émotionnelle s’emportait malgré tout, c’est naturellement qu’une partie inconsciente protectrice s’extirpait de son monde symbolique pour s’opposer à l’intensité de l’émotion. Nous lui donnions alors les outils pour reprendre le contrôle du puissant barrage qui permet à l’émotion de venir par petites salves télécommandées. Ainsi, nous leur permettions d’aller vivre l’émotion, plus lentement, et donc tout court.
Que nous prenions l’émotion par son versant émotionnel ou protecteur, la lenteur et la progressivité instaurées sécurisaient.
Et puis il y a eu des inconscients aux parcours et aux histoires atypiques qui ont exprimé l’importance du mouvement et de la rapidité pour affirmer leur façon spécifique d’installer plus de sécurité. Nous avons appris que la lenteur pouvait être vécue comme un danger. Pire encore : l’immobilité, vécue comme une opportunité laissée à la mort de nous saisir.
Déroulé d'une séance de démonstration sur le thème de la sécurité
Avec nos compagnons d’aventure de la session 8, nous avons tenté lors de ce module 5 de fignoler pour chacun leur propre dynamique de sécurité à l’écoute de l’ensemble des parties inconscientes de leur écosystème.
Le premier jour, Jean-Emmanuel proposa une démonstration sur Florence, qui pour rappel voyait toujours les mêmes trois personnages s’inviter durant les séances : Lion, Serpent et Tortue (relisez l’article pour mieux comprendre le contexte), avec cette dernière jouant le rôle de référent. La problématique rencontrée par Florence était que la sécurité acquise pendant les modules en présentiel s’effilochait quand elle se retrouvait seule chez elle. Conséquence évidente : les séances d’auto-hypnose avaient presque disparu entre le module 4 et le module 5.
Il était crucial de l’aider. Nous savons aujourd’hui à quel point la régularité des séances avec Soi au quotidien agrémentent et nourrissent la qualité du praticien HUNKAAR quand il souhaite pratiquer sur l’Autre ensuite.
Après que Tortue ait validé l’intérêt d’une telle séance avec Jean-Emmanuel, ce dernier a rappelé l’objectif principal qui était de mettre en exergue les processus créant encore de l’insécurité à l’intérieur de Florence à tel point que la communication avec son propre inconscient restait impossible sur la durée.
Après les quelques interactions permettant la mise en place de Tortue dans tout le corps, ils prirent ensemble de la hauteur pour mieux comprendre pourquoi Florence n’arrivait toujours pas à réaliser de séances d’autohypnose à la maison entre les modules.
On a souvent besoin d'un regard extérieur pour évaluer nos propres biais
Tortue, la référente, est douce, calme, et semble incarner avec brio la valeur sécurité.
MAIS, et ce mais mériterait bien plus que des majuscules et du gras, Tortue finit par nous confier qu’elle n’est pas la partie inconsciente la plus forte de l’écosystème et que la partie la plus puissante, capable d’imposer sa présence quand elle le souhaite, n’est autre que Serpent, qui ne semble pas très disposé à épauler Tortue dans sa mission. Il apparut même des situations durant leur séance où Serpent prit carrément le dessus sur Tortue pour l’empêcher de mener à bien une tâche quelconque. Serpent a donc la capacité de neutraliser Tortue sans autre forme de procès.
C’est gênant pour notre référent qui joue son rôle de médiateur tant bien que mal avec l’épée de Damoclès Serpent au-dessus de la tête.
Nous enquêtons alors sur leurs missions respectives
La mission de Serpent est d’apporter de la force à Florence dans les moments critiques où elle en a besoin.
Et de la force, il en a tellement qu’il ne la contrôle pas. A plusieurs reprises, l’expression de sa force a pu avoir des impacts négatifs sur d’autres parties inconscientes qui en ont fait les frais, nous remonte Tortue.
De plus, il affirme partir et venir dans le corps de Florence quand bon lui semble, sans tenir compte réellement des besoins de Florence ou de son écosystème.
Tortue a confié ensuite que sa mission suprême était de guérir les autres. Pas Florence. Les autres.
Guérir les autres étant un moyen indirect de guérir Florence, Jean-Emmanuel et Florence auraient pu s’en satisfaire. Mais c’est quand même un peu difficile d’apprendre à sécuriser tout un écosystème inconscient avec un référent dont la mission ultime est dirigée vers l’extérieur. Chez HUNKAAR, nous apprenons aux inconscients à (re)diriger leurs missions vers l’intérieur sans jamais faire de forcing. Soit dit en passant, Florence, en conscience, aimant les gens en général, voyait dans la dynamique de Tortue quelque chose de positif et positif uniquement.
En posant les bonnes questions, en enquêtant scrupuleusement avec des exemples de situations concrètes, Tortue, Serpent et Florence comprirent par eux-mêmes que leurs postures risquaient de développer à l’intérieur plus de fragilité que de sécurité. Ils entreprirent avec Jean-Emmanuel un travail de restructuration global en questionnant successivement toutes les subtilités permettant de faire bouger les lignes afin que Florence puisse se raconter sa plus belle histoire, sous un ciel dégagé dans lequel serait imprimé en grandes lettres S-E-C-U-R-I-T-E.
La difficulté pour Jean-Emmanuel fut de trouver la meilleure posture possible pour questionner avec justesse sans pour autant faire le travail à leur place.
Une idée essentielle, clé de voute de la séance, émergea alors d’elle-même : et si Tortue aidait Serpent à guérir – ce qui respecterait sa mission première – afin qu’il puisse un jour apporter une force plus contrôlée à Florence, et aussi plus permanente ?
Serpent et Tortue, n’y voyant aucun inconvénient, acceptèrent de regarder ensemble vers ce même horizon. C’est toute une posture intérieure qui venait de se réharmoniser en Florence pour travailler de manière plus vertueuse.
Ils explorèrent ensemble toutes les mémoires impactantes grâce aux phénomènes idéomoteurs, et ils décidèrent d’un commun accord de s’unir pour travailler main dans la main.
En leur laissant le temps de se concerter, ils décidèrent finalement de fusionner. Ils auraient pu être collègues référents, ou inventer une toute autre histoire encore, mais c’est finalement cette solution qu’ils choisirent d’un commun accord.
Nous avons assisté un peu plus tard à la naissance de Pégase.
Pégase est donc apparu pour la première fois au cours de ce module, résultat de la fusion de nos deux protagonistes afin de jouer le rôle de référent. Il incarne la sagesse de Tortue mixée à la force de Serpent.
Lors de sa supervision, Florence nous raconta à quel point elle avait enfin ressenti un réel plaisir à partager des séances d’auto-hypnose régulières avec Pégase depuis la fin du module 5, il y a un mois déjà. Ce dernier a bien évolué depuis et possède maintenant de belles grandes ailes, symbole ajouta-t-elle qui validait qu’il avait passé avec succès son rituel initiatique. Niveau sécurité, il a fait ses preuves, en quelque sorte.
La mythopoéia de Florence est belle et continuera à s’enrichir de nouvelles aventures, et nous sommes confiants quelle que soit la suite qu’elle donnera à HUNKAAR après son dernier module. Dès lors que le lien se construit dans l’amour et que la sécurité grandit jour après jour avec son propre inconscient, c’est pour la vie.
Pour nombre d’entre nous, il s’agit d’une hygiène qui fait du bien au quotidien et dont nous ne souhaiterions plus jamais nous passer.
Morale de l’histoire : l’important quand nous travaillons avec l’inconscient n’est pas la puissance éventuelle de l’outil que nous utilisons, à la manière d’une baguette magique, mais la sécurité engendrée par l’histoire que nous nous racontons dans notre for intérieur, souvent sans même le savoir.