Une automaticité pas comme les autres

Depuis quelques temps maintenant, nous revisitons le test d’indépendance avec Jean-Emmanuel. Nous testons de nouvelles manières de le vivre pour nous permettre de le vibrer encore plus fort qu’avant. J’avais envie de vous partager mes avancées sur le sujet, encore toutes fraiches.

Le rituel du dimanche soir

Chaque dimanche soir, nous faisons un échange de séances HUNKAAR. C’est notre petit rituel. Des fois c’est Jean-Emmanuel qui me met en transe, d’autres fois c’est moi qui lui fais une séance, et d’autres fois encore nous partageons un moment d’auto-HUNKAAR l’un à côté de l’autre, ou bien nous laissons nos inconscients profiter de la soirée tel qu’ils en ont envie à travers la danse, la peinture, la musique, le chant…

Ce dimanche soir était un dimanche particulier : c’était le dernier jour de la formation de la session 7. Que d’émotions… C’est donc avec le cœur rempli de fierté de les avoir menés jusque-là, de joie, mais également de tristesse dûe à cette « séparation », que nous nous sommes lancés dans cette soirée. J’ai commencé à proposer à Karine, la référente de Jean-Emmanuel ayant précédé Opéra, de prendre place dans ses doigts, ses mains et ses bras, dans la lenteur nécessaire pour qu’aucune partie ne puisse prendre peur de ce qu’il se passait, et de bouger autant qu’elle en avait besoin pour améliorer au maximum l’automaticité des mouvements, et ce jusqu’à ce qu’elle se sente prête à communiquer, moment qu’elle m’indiquerait en faisant se toucher les mains.

Nous avons pris une petite habitude dernièrement : profiter au maximum des signalings temporels de la séance de l’autre pour permettre à notre propre inconscient de faire des mouvements idéomoteurs, et pourquoi pas même de suivre les instructions données à l’autre comme si elles étaient pour nous-même (une sorte d’autohypnose glissée dans une séance d’hétérohypnose). C’est donc en emboîtant le pas à Karine que Rio, mon référent (qui d’ailleurs a changé depuis cette soirée) s’est installé petit à petit dans mes bras et a commencé à bouger. Lorsque les mains de Jean-Emmanuel se sont touchées, les miennes s’étaient déjà rencontrées quelques secondes auparavant. Je proposai donc à Karine de réaliser le test d’indépendance pour gagner en automaticité et prendre encore plus de place. Rio s’empressa d’en faire autant avec moi.

Le test d'indépendance

Dans le test d’indépendance, l’inconscient doit rapprocher les mains jusqu’à ce qu’elles se touchent, et le conscient doit mettre une résistance à ce mouvement grâce à son imaginaire et des métaphores qu’il invente pour faire en sorte que les mains s’écartent. A l’image du bras de fer qu’un adulte ferait avec un enfant dans le but d’entraîner ce dernier à devenir de plus en plus performant, le conscient doit adapter ses résistances aux capacités de l’inconscient : si l’adulte écrase l’enfant, ce dernier se décourage vite ; si l’adulte fait semblant de perdre ou s’il laisse l’enfant gagner trop facilement, l’enfant n’apprend pas et ne peut donc pas s’améliorer. Il est donc essentiel d’apprendre, en tant que conscience, à pouvoir ajuster notre résistance à notre inconscient, et ce à chaque seconde du test d’indépendance, car l’inconscient gagne en place, en force et en automaticité au fur et à mesure que le test avance. C’est donc un sacré jeu d’équipe où les deux parties apprennent et collaborent à chaque instant !

Ayant peu d’imaginaire et peu de visuel, la tâche restait assez compliquée jusque-là autant pour Jean-Emmanuel que pour moi. Nous sentions que nos résistances étaient soit trop fortes, soit pas assez, rarement justes. Il y a quelques semaines, Jean-Emmanuel me proposa une autre approche : au lieu d’essayer de résister avec des métaphores, je pouvais essayer de mettre des interférences mentales au mouvement. Je devais donc me concentrer sur ma volonté d’empêcher les mains de se rapprocher, voir même de vouloir les écarter, en me répétant en boucle dans ma tête « écartez-vous, écartez-vous » et en mettant l’intention ferme dans les bras que je voulais qu’ils le fassent. Les derniers tests d’indépendance que j’ai faits se sont nettement améliorés depuis que j’apprends à utiliser cette nouvelle approche, et l’automaticité des mouvements durant les séances a significativement augmenté, à mon plus grand bonheur !

Tandis que Karine et Jean-Emmanuel réalisaient leur test d’indépendance telle une superbe équipe qui s’entraide pour aller toujours plus loin ensemble, je m’attelais à mon propre test d’indépendance avec Rio. Quand je ne suis pas guidée par un hypnotiseur, j’aime avoir les yeux ouverts pendant cet exercice, ce qui me permet de visualiser si Rio a plus de force que moi (les mains se rapprochent) ou que j’ai plus de force que lui (les mains s’éloignent). Je peux donc savoir, malgré la dissociation qui devient de plus en plus grande, où j’en suis à chaque instant, et je peux donc adapter ma force à tout moment en fonction de ce que je vois. Rio commença donc à rapprocher les mains. Dès que j’aperçus le mouvement s’initier, je commençai à mettre de toutes petites interférences. Les mains s’arrêtèrent net, mais ne s’éloignèrent pas. J’avais la juste intensité : je ne l’écrasais pas, mais il n’arrivait pas encore à prendre le dessus. Quelques secondes s’écoulèrent et je pus voir que les mains recommencèrent à se rapprocher. Rio avait trouvé une solution à l’intérieur, pour passer outre mes petites interférences. Il venait de gagner en automaticité. Les mains se rapprochant donc à nouveau, il fallait que j’augmente la force de mes interférences. Je vis à nouveau les mains s’arrêter, mais cette fois-ci, elles s’écartèrent presque aussitôt. L’intensité de mes interférences étaient donc trop élevées par rapport aux capacités de Rio et j’étais en train de l’écraser sans lui laisser le temps de chercher une solution. Je réduisis donc légèrement mes interférences pour nous permettre d’être à nouveau au même niveau : les mains se figèrent, c’était bon. Rio chercha encore à prendre plus de place et réussit à nouveau à rapprocher les mains. Je répétai ces processus plusieurs fois, en augmentant petit à petit l’intensité dans mes interférences pour faire grandir Rio à chaque étape de notre exercice, et ce jusqu’à ce que les mains se touchent enfin.

Du test d'indépendance à la catalepsie

En temps normal, lorsque les mains se touchent, le test est terminé et nous proposons à l’inconscient de prendre le temps qu’il a besoin pour bouger et pour profiter de toute la place qu’il vient d’obtenir avec le maximum d’automaticité possible. Et c’est lui qui décide quand il veut passer à la suite, en faisant à nouveau se toucher les mains. Dimanche soir, au moment où les mains se sont touchées, la gourmandise pointa le bout de son nez. Malgré le contact entre les mains, je continuais à leur dire de s’écarter, de plus en plus fort, et Rio continuait lui aussi à augmenter sa force pour les « rapprocher ». De telle sorte que petit à petit, je suis arrivée à la force maximale que je pouvais faire avec les interférences dans ma tête. J’initiai donc l’étape supérieure : la résistance physique. Je ne relâchai en rien mes interférences mentales, mais j’ajoutai en plus une très légère résistance physique en activant les muscles des bras qui permettent d’écarter les mains. Je sentis que les mains allaient se décoller trop facilement. Je maintins ma force d’interférences au maximum mais je réduisis la force musculaire. Voyant que les mains étaient toujours collées et qu’elles n’allaient pas se décoller, je laissai quelques secondes à Rio pour trouver comment réussir à passer outre ce nouvel obstacle. Je n’oubliais pas d’encourager mon petit hypnotisé en face de moi, qui donnait son maximum pour que ses mains ne se touchent pas. Rio réussit à trouver une solution et je vis les mains se coller encore plus fort que ce qu’elles n’étaient déjà. Je répétai cette séquence plusieurs fois, toujours en augmentant ma force physique et en sollicitant de plus en plus de muscles au niveau des doigts, des avant-bras, des coudes, des épaules… Je réussis à atteindre une force physique assez puissante et globale après plusieurs rounds, et ce fut à ce moment-là que Rio me demanda d’essayer de décoller les mains. Un petit lapse de temps me fut nécessaire pour comprendre ce qu’il venait de se passer et ce que Rio me proposait : il avait utilisé le test d’indépendance pour gagner en place et en automaticité, et s’était servi de la puissance du mouvement idéomoteur pour créer petit à petit la catalepsie. Effectivement, il m’était impossible de décoller les mains: catalepsie 10/10. Quel bonheur de vivre cet instant… !

Ne jamais sous-estimer l'importance de la catalepsie

Mon petit hypnotisé s’évertuait encore à ne pas laisser Karine gagner trop facilement. Je profitai donc de ce moment pour permettre à Rio de bouger comme il en avait envie avec des mouvements idéomoteurs libres. Et quelle automaticité ! Rien à voir avec les sensations que j’ai habituellement ! J’avais l’impression que mes bras flottaient littéralement dans les airs.

Voilà ma petite expérience de test d’indépendance mixé à la catalepsie. Si vous avez envie de tester, n’hésitez pas à nous faire un petit retour pour nous partager votre expérience, quelle qu’elle soit !

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10 réflexions au sujet de “Une automaticité pas comme les autres”

  1. Merci pour ce retour d’expérience.
    Plus de nouvelles de moi depuis longtemps mais je pense souvent à vous et plus particulièrement à jean-Emmanuel que je connais mieux.

    Bises à vous deux.

  2. Ça a l’air géant ! Je vais essayer comme ça alors, merci pour ces conseils 😀 Ça doit être très délicat comme travail, j’ai hâte de le mettre en œuvre (un peu comme marcher sur des œufs on dirait) Mais après ça doit vraiment faire du bien. Ce matin j’ai ressenti comme il y a cinq ans mon poignet se soulever vraiment tout seul et ça m’a donné des frissons de joie (j’ai arrêté l’hypnose – street-hypnose, auto-hypnose – il y a cinq ans dû à une mauvaise expérience et je suis ravie de m’y remettre. Heureusement, je n’ai presque jamais de ma vie ignoré ce moi interne, donc le retour est assez aisé, ouf !)

    • Merci pour ton commentaire ! Bon courage à toi sur ce chemin de réouverture à l’hypnose, et n’hésite pas à revenir vers nous si tu as des questions, ce sera un plaisir de pouvoir répondre à tes questions pour te permettre d’avancer dans ta pratique.

    • Coucou Fabienne ! Merci beaucoup pour ton message ! Le test d’indépendance est un moment vraiment clé dans les séances Hunkaar et l’automaticité que gagne le référent est incroyable. Bonne exploration, et n’hésite pas à nous faire des retours !

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