Le jour où j’ai fait mon deuil

Le 4 février 2008, je me réveille au milieu de la nuit après plusieurs heures de « trou noir » (aucun souvenir) avec des crampes insupportables au niveau des jambes. L’infirmière de l’hôpital se précipite dans ma chambre pour venir me rassurer et vérifier ma glycémie. Sa descente en flèche serait la cause de toutes ces crampes. Elle m’injecte alors du potassium avec comme recommandation de bouger au maximum en attendant qu’il fasse effet, afin de faire taire les crampes. Je me mets alors à courir dans tout l’hôpital en comprenant que ma vie toute entière ne serait désormais plus la même.

Diabète de type 1

Une maladie dont on ne meurt aujourd’hui qu’à ses débuts, faute de prise en charge avant le coma acidocétosique, ou par manque de soin, surtout dans les pays en voie de développement comme les Etats-Unis (où une fiole d’insuline peut coûter jusqu’à plus de 150€). Le reste n’est qu’un ensemble de complications qui s’ajoutent avec l’âge, et des soins quotidiens très contraignants. Piqûre sur le bout du doigt régulièrement tout au long de la journée (avant les plus récents capteurs) et injection sous-cutanée d’insuline 4 fois par jour en moyenne (ou soin par pompe à insuline, avec la contrainte de la porter 24h/24, y compris pendant le sommeil donc). Des variations d’hyperglycémie et d’hypoglycémie qui donnent constamment un cocktail de symptômes que le commun des mortel ne connaîtra sans doute jamais. Les hyperglycémies donnent des sensations de bouche pâteuse et asséchée, de vertiges, de nausées, de lourdeurs dans le corps, le tout accompagné d’une envie irrépressible de boire comme si on avait traversé un désert sans boire après avoir fait pipi des kilomètres d’urine toutes les 30 minutes. Une sorte de déshydratation ultime. A court terme, elles ne dérangent pas plus que cela. En revanche, l’épée de Damoclès persiste au-dessus de notre tête. Si les hyperglycémies sont trop régulières, nous risquons les complications au bout de quelques années de laisser-aller. Perte de la vue, amputation d’un membre inférieur, et j’en passe. Les hypoglycémies sont quand à elles plus sournoises et plus destructrices à court terme. La vue devient trouble, le champ de conscience se rétrécit pour laisser place à une envie animale de survie : MANGER ! On m’a déjà raconter comment je parlais une langue étrangère (du charabia) tout en dévalisant un frigo en mangeant à peu près tout ce qui s’y trouvait, faisant ainsi des mélanges un peu bizarre quelquefois. Tout y passe. Bien pire qu’une crise de boulimie. C’est de la survie.

Et toutes les nuances au milieu de ces extrêmes, évidemment.

Le diabète, c’est aussi un permis de conduire provisoire, à vie. Tous les 3 à 5 ans, je dois me faire contrôler par un médecin et un nombre incalculable d’analyses (analyse biologique, fond de l’œil, tests cardiaques au repos et en activité etc.) pour savoir si je suis toujours apte à conduire.
Le diabète, c’est une vigilance constante afin que la glycémie reste « dans la norme » le plus souvent possible.
Le diabète, c’est une interdiction de pratiquer les sports extrêmes et tous les métiers pouvant mettre en danger autrui (chauffeur de bus, pilote, etc.).

Premier deuil

On (les diabétologues, psychologues, nutritionnistes) m’a expliqué que le jour où ce quotidien bouleversé ne me pèserait plus émotionnellement, c’est que j’aurais fait mon deuil de la maladie.

J’ai fait ce deuil assez vite. Quelques semaines. Je devais attendre l’année d’après pour reprendre mes études, et j’en ai profité pour voyager et m’amuser comme n’importe quel étudiant ayant l’opportunité de profiter d’une année sabbatique. La mienne était forcée, mais j’en ai fait quelque chose de chouette malgré tout. Ma vie a vite repris son cours, et je ne me suis jamais vraiment senti « malade » contrairement à beaucoup d’autres malades que je rencontrais sur des forums comme Doctissimo et autres plateformes de discussions. Au plus, une personne totalement normale avec des routines un peu différentes désormais. Les médecins m’ont contre-indiqué beaucoup de choses que je n’ai pas écoutées. Comme partir en Roumanie durant quatre mois, seulement un mois et demi après mon hospitalisation. Ce n’était peut-être pas l’idée du siècle, je le reconnais volontiers. Là-bas, à l’époque, l’insuline n’était pas disponible partout dans le pays. C’était donc un parcours du combattant. Qui m’a rendu vivant.

C’est ce voyage qui m’a permis de finaliser en beauté mon premier deuil : une sorte de fatalisme d’acceptation de la maladie dans le quotidien.

Deuxième deuil

Je pensais « LE » deuil terminé. La plupart des gens s’arrêtent là. Y compris pour les deuils de proches décédés.

Exemple : j'ai perdu ma mère. Si ma vie a repris au bout de quelques mois de thérapie son cours normal et que je ne me sens pas débordé par des émotions négatives dans mon quotidien en lien avec ma mère, c'est que j'ai terminé mon deuil. J'accepte alors par fatalité la mort de ma mère, et cela me convient bien puisque ma vie n'en ressort pas perturbée plus que cela.

Et puis j’ai découvert une seconde étape, encore plus essentielle, qui fait partie intégrante de la méthode HUNKAAR pour le deuil : redonner de la vie.

Virage à 180°

Ma vie d’avant était une vie somme toute très classique. Etudiant de 21 ans en deuxième année de DUT Informatique qui adore passer toutes ses soirées à jouer avec les copains et programmer des trucs (in)utiles. J’ai continué cette vie-là, sociétale et attendue de moi (éducation de mes parents : faire des études pour réussir), durant quelques années encore. BAC+5 mention Bien en chefferie de projet, premiers jobs en réussissant à squeezer tous les pièges des premiers emplois, le tout avec une super rémunération pour mon âge. Bref, une belle réussite.

En parallèle, dès les premiers jours de mon séjour à l’hôpital, naissait une seconde vie : la découverte de mon inconscient. L’hypnose, Street Hypnose, et puis HUNKAAR. De l’hypnose faite par les autres, à mon propre apprentissage de l’hypnose réalisé sur d’autres de façon ludique, pour au final terminer par aider les autres à aller mieux dans leur vie toujours grâce à ce même outil. De l’autre côté des coulisses, j’ai vécu durant des années la frustration de ne pas pouvoir vivre l’hypnose sur moi. Je faisais vivre des séances extraordinaires à qui le demandait, n’importe où et n’importe quand. Et pourtant, je restais impossible à hypnotiser, tel était mon diagnostique. J’ai même écrit un article en 2013 pour relater mes difficultés avec l’espoir d’un jour trouver une solution. De très nombreux hypnotiseurs se sont acharnés sur moi, mais mes « blocages » étaient plus forts. Ma volonté était là, mais pas les résultats.

J’avais perdu une bataille, mais pas la guerre.

L’amour

J’ai rapidement compris au travers de mes propres expériences en tant qu’hypnotiseur que j’étais devenu « bon » non pas par mes aspects techniques surpuissants, mais simplement parce que j’aimais profondément chacun de mes volontaires dans la rue ou mes clients en cabinet. En les acceptant tels qu’ils étaient, au fond, je leur laissais le droit de changer et d’évoluer par eux-mêmes, à leur rythme, en respectant toutes les parties à l’intérieur également. Je ne les changeais pas par des protocoles miraculeux, mais je leur permettais de trouver leurs propres solutions vers la prochaine étape de leur évolution, même si elle ne correspondait pas forcément avec leurs attentes initiales beaucoup plus élevées. Communiquer avec leurs inconscients pour être sûr de ne jamais les polluer est aujourd’hui encore mon fil rouge conducteur. Et au final, ce qui me manquait pour lâcher, c’était juste d’être aimé de la même manière. Sans possession, sans attente, sans emprisonnement, sans jugement. Dans l’acceptation la plus totale de qui je suis vraiment, tout entier.

Et ce jour est arrivé. C’était le 21 juillet 2020. Le jour de mon second mariage. Un mariage sociétal P1 d’un côté, mais surtout un mariage P2 de l’autre côté (si la notion de P2 ne vous parle pas, allez vite lire la formation gratuite qui vous expliquera tout ça !).

Entouré de ma femme et de deux témoins qui incarnaient la concrétisation pour chacun d’un long travail thérapeutique sur eux-mêmes, j’ai baigné dans l’amour le plus total : le plus beau jour de ma vie.

Le lendemain, cela n’a pas attendu longtemps, j’ai découvert le vrai lâcher-prise pour la première fois de ma vie.

Ma tentative de description du lâcher prise

J’ai vécu toute ma vie, aussi loin que je m’en souvienne, dans la vigilance et le contrôle de mon corps en permanence. Ce que je vais donc décrire ci-dessous pourra paraître « évident » pour toutes celles et ceux qui connaissent déjà le lâcher prise d’une manière ou d’une autre. Mais quand ce n’est pas naturel et qu’on le découvre pour la première fois après 12 ans de travail acharné sur soi, c’est d’une jouissance incroyable !

J’ai atterri dans une autre dimension où chaque chose était à sa place. Un ensemble d’évidences qui se succèdent les unes après les autres. Chaque mot, chaque geste, chaque mimique était juste parfaitement à sa place. D’une logique implacable et pourtant inexplicable : l’évidence. Tout est clair et limpide.

Tout a commencé par cette séance d’hypnose HUNKAAR où les inconscients se mettent à communiquer entre eux dans un langage subtile que nul conscient ne peut entendre. Mon Ego, toujours bien présent alors, pensait encore tout contrôler. « Tel phénomène est là parce que je l’ai décidé, ou en tout cas j’ai accepté de le laisser s’exprimer consciemment. A n’importe quel moment, je peux faire en sorte que tout s’arrête ». J’avais pour moi ce jour-là deux hypnotiseurs HUNKAAR fabuleux à mes côtés, dont ma femme. Et ils ont joué les rôles parfaits dont j’avais besoin pour lâcher. Je vous les caricature afin que vous en compreniez l’essence. Le premier (ma femme) m’emmena dans la dynamique de rassurer mon Ego. « Wooow, mais c’est vrai que tu es fort et que tu arrives à bien tout contrôler ». C’était sincère et rempli d’amour, pas du tout dans la moquerie comme la caricature le laisserait transparaître. Elle a réussi à valoriser tous mes blocages au point de ne plus les ressentir comme des blocages mais juste comme de superbes protections utiles pour moi, et même utiles pour elle. Tandis que l’autre hypnotiseur jouait la carte de m’emmener dans des suggestions successives – verbales et non-verbales – à mesure que je baissais ma garde. Le tout dans une atmosphère d’amour et de douceur qui me touchait en plein cœur. La lenteur, ce mot-clé qui mériterait 150 articles tant il est important dans l’apprentissage du lâcher-prise, a été l’élément déclencheur qui a permis à mes protections de s’assouplir et de ne pas avoir peur. Dans la lenteur, je me sentais en sécurité. Ces deux accompagnements simultanés ont finalement permis un switch capital à l’intérieur de moi. J’avais peur de lâcher prise par peur que la perte de contrôle qui s’en suive puisse me détruire, comme elle m’avait déjà détruite étant enfant. J’avais envie de lâcher prise sur les suggestions du 2e hypnotiseur. Et que le 1er reconnaisse en moi sincèrement la beauté de toutes mes protections a suffisamment nourri mon Ego pour l’autoriser à lâcher prise vis à vis du 2e hypnotiseur qui réussit à m’emmener encore plus loin grâce à tout son amour désintéressé. Le lâcher-prise était devenu une évidence, et non plus une « étape super importante à franchir ».

J’ai alors senti mon corps répondre aux suggestions de l’hypnotiseur sans même que je ne puisse contrôler quoi que ce soit. Je savais au fond de moi que tout était OK et que c’était bon pour moi, mais je savais aussi que je ne décidais même plus d’accepter ou non les suggestions. J’avais accepté le cadre, j’avais accepté de lâcher, alors désormais je ne contrôlais plus rien. J’étais devenu observateur de chaque mouvement de mon corps, et je percevais mes paroles comme provenant d’une autre partie de moi qui s’exprimait malgré moi. Même les yeux ouverts, les couleurs étaient différentes, les perceptions dans l’espace également. Comme si je voyais tout pour la première fois. Les visages ressortaient dans une 3D plus profonde. Et chaque geste, je ne le répéterai jamais assez, était une évidence. C’était comme si je lisais derrière chaque geste la profondeur de l’Être qui les a provoqué. Comme si dans chaque parole et chaque geste, je pouvais lire l’ensemble de toute l’histoire qui les a conduit à exister sur l’instant. Au bout de quelques minutes, je devinais même les prochaines paroles ou prochains gestes une fraction de seconde avant qu’ils ne se produisent, renforçant encore cette impression d’évidence. Et dès qu’un hypnotiseur me lançait dans une autre dynamique, je ne pouvais que constater les mots qui sortaient de ma bouche, ou même les gestes que mon corps produisait. Au fond de moi, il y avait toujours Jean-Emmanuel sociétal (P1) qui chuchotait : « oh mon Dieu, le retour à la réalité va être super dur. Mais pourquoi j’ai dit ou fait ça. Pourquoi j’ai donné le contrôle à cet hypnotiseur. Pourquoi j’ai laissé faire. Bon, ok, en vrai je ne me suis jamais senti aussi bien, je ne me suis jamais autant senti à ma place. Alors courage, laisse faire encore un peu. Mais bon Dieu c’est quand même super hard tout ce qui se passe, je ne suis même plus en contrôle, ‘ça’ pourrait dire ou faire n’importe quoi ! ». Les émotions qui sortaient étaient loin d’être simples à laisser exister. Des cris venant du plus profond de mon cœur semblaient libérer des souffrances inconnues, impossibles à identifier, et pourtant si nécessaires à expulser. C’est la seule chose que je savais. C’était nécessaire de laisser faire. Pour moi.

Le « vrai » deuil

J’ai vécu de si beaux et profonds changements, qu’au cours du réveil m’est apparu une scène que je n’oublierai jamais. J’étais le moi d’aujourd’hui, rendant visite de manière invisible au moi de 2007, et je m’observais alors avec grande tristesse dans cette dynamique si terne et sans vie. Déconnecté de mon corps. Déconnecté de mes émotions. Déconnecté du bonheur et de l’amour. J’ai vu mon futur, éteint, jusqu’à la mort, ayant tout réussi dans la vie (travail, famille, amis, maison, voitures, motos), sans jamais avoir réussi à m’aimer vraiment dans mon intégralité, souffrances du passé et protections comprises, et donc sans jamais avoir réussi à vraiment aimer les autres entièrement non plus. L’amour universel : le sens de ma vie. Et je me suis juré que je ne pouvais pas passer à côté de ça. Intérieurement je me demandais alors :

Comment est-ce que je pourrais lui fournir un tel électrochoc qu’il pourrait oser une autre dynamique de vie que cella-là ?

Et comment le faire avec tellement d’amour qu’il ne tombera pas dans les méandres d’une dépressions interminable mais au contraire qu’il sentira au fond de lui cette foi qui le conduira à se dépasser jour après jour, dans le but qu’un jour il puisse vivre ce que moi je viens de vivre aujourd’hui ?

Ah ! Je sais ! Un diabète de type 1, ce serait parfait ça. Proche de la mort, sans vraiment mourir. Juste suffisant pour lancer ce virage à 180°. Suffisant aussi pour lui rappeler quotidiennement, à chaque piqûre, qu’il ne doit pas lâcher et se battre jusqu’au bout. Sinon il risquerait de s’égarer en chemin.

Et durant tout ce temps, je veillerai sur lui. Je lui enverrai du courage et de la force. Je lui rappellerai chaque jour de sa vie qu’il est sur la bonne voie et qu’il doit continuer à chercher à me rencontrer en lui envoyant tout mon amour.

La belle histoire que je me suis racontée pour définitivement faire mon deuil

A partir du moment où le moi d’aujourd’hui est tellement heureux dans sa vie qu’il serait prêt à signer les yeux fermés pour que le moi de 2007 déclare ce diabète de type 1 et puisse avoir l’opportunité de changer de direction de vie, j’ai compris que je venais vraiment de faire mon deuil.

Pour reprendre l’exemple plus haut de la perte d’un proche, voilà comment nous procédons, de manière similaire, avec la méthode HUNKAAR :

Dans le cadre d'un deuil lié à la perte d'un proche, il s'agirait non plus de seulement accepter la mort de l'autre comme une fatalité qui ne nous touche plus négativement, mais de trouver dans son cœur le moyen de lui redonner une seconde vie à l'intérieur de soi. Comme un guide, qui veille toujours sur nous, même depuis l'au-delà. L'autre n'est alors plus là sur Terre, mais présent en nous pour le reste de notre vie. On le sent, on le perçoit comme réel, et on peut écouter ses conseils, ressentir son amour ou même avoir l'impression de lui faire un vrai câlin dès que l'on en ressent le besoin.

L’inconscient sait raconter les plus belles histoires et leur donner vie, alors ce serait bête de s’en priver. Il suffit juste d’apprendre à se faire confiance et laisser la magie opérer, en communiquant justement… Avec son inconscient.
Ne lâchez pas. C’est un processus plus long, certes, mais ça vaut le coup.

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8 réflexions au sujet de “Le jour où j’ai fait mon deuil”

  1. Merci Jean Emmanuel,
    Ton récit reflète bien ce qu’est la maladie: « le mal à dit » et comme tu le décrit très bien, elle est la voix de l’inconscient qui s’exprime à travers le corps et nous alerte sur les maux de l’âme.
    Le corps ainsi malade nous crie :
    « Libère moi des émotions négatives, des rancœurs et des rancunes que tu renferme et je te libérerais de tes souffrances pour t’éveiller à la vie et à l’amour inconditionnel »
    J’ai vécu un stage d’hypnose expérimentale particulièrement émouvant et je te remercie de ta bienveillance.
    J’en ai gardé une sérénité et des certitudes sur mon chemin de vie.
    J’ai écrit un petit texte sur cette expérience que je te ferais passer à l’occasion.
    À bientôt pour la formation complète
    Hunkaar.
    Amitiés
    Gabriel

  2. Félicitations !???
    C’est une belle croyance que celle de l amour inconditionnel.
    Pour ma part j ai découvert l hypnose à travers des deuils aussi ainsi ma
    mère et tout ceux que j ai perdus m accompagnent au quotidien pour me rendre plus fort plus creatif et m inciter à faire plutôt des bonnes choses.
    D ailleurs ta méthode m a bien aidé récemment via Gabriel et je te rejoint sur ton éloge de la lenteur.
    La lenteur est le sport préféré des poètes.
    Amitiés Pierre

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