Je ne crois plus aux bonnes résolutions

Il n’y a pour moi que les doux rêveurs pour croire encore que tout se résoudrait comme par enchantement cette année-là. Ces magiciens de la créativité ne s’en lassent même pas. Chaque année est enfin celle où ils tiendront leurs fameuses bonnes résolutions.

Fais-je partie moi aussi de ces rêveurs vétérans ?

Non, bien sûr que non.

Attendez deux petites secondes. Et si j’essayais d’être vraiment honnête avec moi-même ?

Est-ce que j’ai eu en ce début d’année 2022 une pensée à l’intérieur de moi qui aurait pu quémander une amélioration dans mes habitudes ?

Oh putain. Je dois me rendre à l’évidence. Au fond, j’aimerais bien être capable moi aussi de tenir une bonne résolution. J’aimerais pouvoir prendre 20 minutes tous les jours à bien étirer mon corps pour lui redonner toute sa souplesse d’antan.

MAIS,

JE LE SENS,

QUELQUE CHOSE EN MOI,

DONT J'IGNORE JUSQU'A L'EXISTENCE,

A DÉJA DÉCIDÉ QU'IL ÉTAIT PRÉFÉRABLE QUE J'ÉCHOUE UNE ANNÉE DE PLUS.

En écrivant ces lignes, je prends conscience que je m’impose une souffrance quotidienne indélébile. Je me persuade que je mérite un châtiment dès que je passe une journée entière sans étirer mon corps. Je le sens s’encrasser de plus en plus avec l’âge et je m’en veux énormément de manquer de plus de discipline et de rigueur. Je les souhaite de tout mon cœur ces étirements quotidiens. Mais quelque chose, en moi, ne m’écoute tout simplement pas. Je déteste me sentir impuissant.

Est-ce qu’il n’y a pas une plus belle histoire à me raconter ?

Rien de tel qu’une séance HUNKAAR avec moi-même pour tenter de trouver ma solution. Je vais poser des questions à mon corps et mettre les choses au clair une bonne fois pour toutes.

*mise en transe sur la musique Om Namah Shivaaya de Russill Paul*

Est-ce qu’il y a quelque chose en moi qui ne veut pas de cette bonne résolution alors que, selon moi, elle ne peut être que bénéfique ?

*Signaling non*

Étrange comme réponse.

Je m’attendais à un *oui*.

Kaliyah, j’ai besoin qu’on reformule pour être sûr que je comprenne bien. Je suis convaincu aujourd’hui que je ressors de chaque séance d’étirements plus apaisé, mieux dans ma peau et avec un corps plus dynamique. Alors est-ce que tu veux bien m’expliquer pourquoi je ne parviens toujours pas à mettre en pratique quotidiennement ?

*Signaling oui*

J’ai eu le mot « peur » qui m’est venu, est-ce que je suis dans la bonne direction ?

*Signaling oui*

Est-ce que c’est en rapport avec la peur du bonheur ?

*Signaling oui*

Une phrase m’apparaît soudainement comme une pensée attrapée en plein vol, sortie de nul part.

Je suis à ma place et je dois garder confiance.

Si je dézoome et observe le tableau global, je constate sans équivoque que j’évolue positivement. Mon dos se redresse jour après jour, millimètre après millimètre, comme si le ciel était devenu son nouvel horizon après avoir si longtemps visé le sol. Il reprend vie. Lentement. Les étirements fonctionnent.

Je quitte le navire anxiogène nommé « il faudrait que ». Je choisis de laisser mon corps me guider dans mon évolution personnelle sans culpabilité. J’ai le droit de ne pas faire des étirements tous les jours quelle qu’en soit la raison.

Charge mentale libérée. Je récupère de l’espace disponible dans la route de mes pensées. Un mot clé semble se montrer à moi avec insistance.

Contemplation.

Accueillir la beauté de l’instant présent ; de sa plus subtile caresse jusqu’à sa plus horrible injustice torturante. J’ai soudain un autre mantra qui résonne en tête :

Je fais de mon mieux, à chaque instant, pour les autres et pour moi.

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7 réflexions au sujet de “Je ne crois plus aux bonnes résolutions”

  1. Tu m’y fait penser, mais je crois bien que ma renaissance par Hunkaar a eu cet effet: abandonner ce qui ne donnait pas du plaisir ou du sens à ce corps, à cet esprit: Cette année, j’ai abandonné la gym, le footing, toutes ces activités qui ne m’apportaient aucun plaisir hormis celui de satisfaire un diktat que je m’étais mis dans le cra^ne, habillage sociétal par excellence. Je n’ai pas pour autant abandonner le sport, mais j’ai été où j’y trouvais du plaisir comme Gaïa me l’a soufflé: cheval, fendre du bois.
    Mais surtout que comme tu le dis si bien , le fait de : » Je fais de mon mieux, à chaque instant, pour les autres et pour moi. » me comble désormais. Je ne serais jamais un athlète, mais mon corps a du plaisir dans l’effort qu’il choisit, je ne serais jamais Mathieu Ricard, ou Jean-Emmanuel mais, juste en écoutant mes sens, mon apprentissage, mes émotions, les énergies, l’autre en face de moi, je leur apporte quelque chose, je suis utile, actif, réparateur. Il suffisait juste que j’apprenne à écouter que mon corps, mon esprit fait de son mieux, à chaque instant et que c’est bon pour les autres et pour moi. Merci

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