Les chroniques de la philosophie HUNKAAR

En général, un livre s’écrit en cachette dans son coin jusqu’à ce qu’il sorte publiquement, une fois terminé. Nous rêvons d’autre chose pour notre ouvrage. Nous voulons qu’il soit à l’image d’HUNKAAR, jusque dans son approche et sa construction. Avec Gabriel de Richaud, le co-auteur de ce livre et formateur HUNKAAR, nous avons pris la décision ensemble de partager avec vous quelques extraits choisis au fur et à mesure de son écriture.

J’ai mis un titre à cet article : il est sorti automatiquement sans réfléchir. Ce n’est absolument pas le titre du livre. Ou peut-être que si. Et on s’en fout, c’est cet état d’esprit que je trouve génial. L’introduction a été écrite exclusivement par Gabriel, et j’avais à cœur de vous faire découvrir son style que j’adore. Peut-être cet extrait se retrouvera-t-il tel quel dans le livre final ? Peut-être fera-t-il partie de l’histoire et ne sera jamais publié ? Contrairement à Gabriel, plus au clair avec lui-même, j’ai compris – assez récemment je le reconnais – que je tenais à vous montrer directement un résultat parfait sans chercher à transmettre la beauté de l’histoire qui se cache derrière l’écriture d’un livre. Un côté très pudique certainement. Les soirées entières de recherche, les périodes d’écritures très productives, les arrêts inopinés durant des semaines ou des mois, les émotions qui bloquent la créativité, les freins temporels sociétaux, les moments d’extase où les mots sortent sans qu’on ait le temps de les penser. Tous ces moments racontent une aussi belle histoire que celle présente dans le livre à la fin. Et j’ai aujourd’hui très envie de partager cette aventure avec vous.

J’espère aussi que votre soutient nous aidera précieusement dans les moments plus difficiles.

P-S : pas besoin de perdre votre temps à corriger les fautes, cela sera fait ultérieurement quand le texte sera définitif.

INTRODUCTION

En retraçant les grandes étapes de la découverte de l’inconscient, nous avons observé que les psychologues se sont surtout intéressés à ses aspects conservateurs, dissociatifs et créateurs, tandis qu’on n’a presque plus prêté attention, après Flournoy, à l’inconscient mythopoéïtique. De nouvelles recherches en ce domaine, encore en grande partie inexploré, pourraient jeter une lumière nouvelle sur beaucoup de problèmes restés obscurs.

Henri F. Ellenberger, Histoire de la découverte de l’inconscient, Fayard, Janvier 2001, p.908

Ceci n’est pas un livre sur la méthode Hunkaar. Ce n’est pas un livre non plus sur Jean-Emmanuel Combe, son fondateur. Ce livre est un livre sur HUNKAAR dans son ensemble.

Bien entendu, il y a une méthode thérapeutique et nous en parlerons en détails, et bien entendu, Jean-Emmanuel Combe sera notre référent. Mais, Hunkaar est bien plus qu’une simple Méthode liée à l’histoire de son Fondateur. C’est ce que nous voudrions montrer. Toutes  les  méthodes thérapeutiques,  on  commence à  le savoir maintenant à travers l’agressivité marketing habituelle, sont toujours « absolument révolutionnaires » et le fondateur (ou la fondatrice) toujours « absolument charismatique » ! Nous sommes assez convaincus de ce que nous faisons à Hunkaar, mais personne ici ne parle de révolution, d’efficacité indéniable ou de charisme des une.e.s ou des autres. Les questions sur l’humain sont nombreuses et c’est avec humilité et prudence que nous nous les posons.

Vous avez donc compris : il n’y pas de baguette magique ! Si vous recherchiez l’école Poudlard, c’est raté ! Même Harry (on en est témoin !) a posé tous ses accessoires (cape d’invisibilité comprise) devant la porte de l’Institut et a libéré ses émotions avec son P2 – et c’était pas facile parce qu’avec tous les traumas du dernier épisode, il en a vraiment bavé (Pas d’inquiétude, on va vous expliquer très vite ce qu’est un P2…) !

Hunkaar, pour nous, c’est autrement. Dans sa symbolique, cela pourrait d’abord représenter un espace immense, à la fois proche et éloigné, à la manière des constellations dans un ciel d’été… La constellation du Lion puisque c’est le symbole qu’a choisi le fondateur d’Hunkaar ! Il fait chaud, c’est le soir, nous sortons dans le jardin isolé nous rafraîchir et nous observons la nuit. À travers la nuit, nous observons cette fameuse constellation Hunkaar, et à travers cette constellation, finalement, la complexité humaine. Cela rend humble. Ce que nous observons dans nos pratiques c’est que cet espace gigantesque est fini ; fini comme pourrait l’être le clavier d’un piano. 86 touches seulement. Et, comme peut l’être le clavier d’un piano, cet espace fini est infini ! Il est infini dans ses potentialités et ses possibilités de combinaisons. Les histoires que se racontent les humains sont infinies. Et nous voyons bien que les touches que nous actionnons ici – avec une prudence de sioux – font chanter ou pleurer les constellations là-bas : nous travaillons sans doute sur un orgue stellaire.

Sur notre clavier, nous trouvons des touches que d’autres utilisent aussi : l’hypnose dissociative révélant les nombreuses personnalités secondaires d’une part ; la compréhension de la puissance du récit d’autre part (la mythopoeïtique qu’évoque Ellenberger…). Le tout assorti, pour finir, des stratégies thérapeutiques créatives hunkaariennes.

Ce livre est un des moyens que nous allons utiliser pour partager avec vous cet orgue stellaire de la constellation du Lion. Oui, c’est vrai, c’est un espace particulier. C’est vrai que si vous avez rencontré des hunkarrien.ne.s qui reviennent de leur semaine avec l’air complètement allumés, joyeux, et en vous disant qu’ils sont partis à la recherche de leur « P2 », et qu’un « ami imaginaire », au nom étonnant leur a donné des pistes pour trouver un sens de la vie, vous avez raison de vous étonner et de vous poser des questions sur ce qui se passe là-bas, dans ce fameux Institut. Et, d’ores et déjà, nous pouvons vous dire qu’Hunkaar n’est pas une secte. Une secte, on n’en sort pas. Ou très difficilement. C’est un des critères de dangerosité des dérives sectaires d’ailleurs. Hunkaar, vous partez quand vous voulez. Vous pouvez prendre un peu d’Hunkaar, une plus grosse part ou rien du tout. On ne va pas vous courir après. Vous êtes libre. Ensuite, Hunkaar n’a pas la vocation de séparer les gens comme le font les sectes qui séparent les personnes de leur famille et les isolent. Bien entendu, quand on fait un travail sur soi, il y a du mouvement, il y a du changement et c’est parfois des ruptures que nous vivons avec ce qui nous a précédé, mais Hunkaar n’isole personne. Au contraire, Hunkaar nous apprend à nous ouvrir aux autres inconscients, à accepter et à prendre en compte le monde dans sa plus grande diversité possible. Sa plus grande diversité et sa plus grande étrangeté aussi. Il est étonnant de voir des sessions d’apprentissage Hunkaar où les milieux sociaux-culturels, les croyances, les religions et les histoires personnelles sont radicalement hétérogènes et de constater pourtant, au fur et à mesure de la recherche, que les personnes se rapprochent, s’entraident et connaissent des niveaux d’intimité et de respect mutuel, qui seraient inimaginables au début du parcours. En effet, il y a beaucoup d’amour partagé ici, mais ce n’est pas le monde des bisounours non plus !

Et Hunkaar n’est pas une religion. Même si nous avons quelques croyances, nous préférons les appeler des pré-requis. Personne à Hunkaar ne dira qu’ils sont vrais. Ce sont des pré-requis que nous prenons, que nous avons validés, et que nous aimons bien parce qu’ils nous permettent d’avancer plus facilement, avec moins de limites, et de continuer d’accompagner avec plus d’efficacité les personnes qui viennent nous voir. Un des pré-requis, par exemple, est que le comportement d’une partie inconsciente est issu obligatoirement d’une intention positive. Nous, nous ne disons pas que c’est vrai, que la réalité c’est absolument celle-là, qu’il y absolument une intention positive au tout départ du comportement (même destructeur) d’une partie inconsciente, mais nous trouvons cela facilitant pour nous de le croire et cela se révèle plus efficace dans nos accompagnements de personnes. Et si un jour des scientifiques démontrent que tout cela est faux ou partiellement faux, nous dirons : ok ! Super ! Et nous poserons la question, à ces mêmes scientifiques, sur ce que nous nous sommes en train de vivre, sur ce que nous vivons quotidiennement en leur demandant comment ça s’appelle exactement alors ? Et nous intégrerons vite dans notre vocabulaire leurs réponses. Car, à Hunkaar, il n’y a que des chercheurs. Des personnes qui s’interrogent. On y trouve des médecins, des infirmier.e.s, des aides-soignants, des neuropsychologues, des psychologues, des anesthésistes, des informaticiens, des thérapeutes de toutes écoles,  des policiers, des banquiers, des chômeurs, des marionnettistes, des metteurs en scène, des managers, des chefs d’entreprise, des employés, des gardes du corps, des universitaires, bref… Il n’y a pas de gourou, de demi-dieu, ou d’extra-terrestre.

Il y a Jean-Emmanuel Combe. C’est un homme. Il n’est pas arrivé au bout du chemin, il n’est pas dans un endroit sacré, divin, où il nous attend patiemment en nous envoyant des messages pour suivre le parcours, passer aux mêmes endroits que lui, et, enfin, si nous appliquons tout à la Lettre, le rejoindre vers le Saint-Graal. Non. Jean-Emmanuel est sur le chemin avec nous. Il aime les pains chocolat au Nutella, il déteste les choux de Bruxelles et il est atteint d’un diabète de type 1. Il a été souvent amoureux et il a un enfant ; il gère sa boite, il fait des tâches administratives, il a un comptable, et parfois il est crevé comme parfois il est super heureux parce qu’il fait ce qu’il aime. Il chemine aussi. Il est loin devant certes, il a pris de l’avance, il a eu des intuitions géniales et il est parti devant il y a des années avant nous. Jean-Emmanuel a aidé et accompagné de très nombreuses personnes grâce à l’hypnose Hunkaar. Il se base essentiellement sur son expérience qui est énorme, il faut bien le dire. Oui, il est extrêmement doué et alors oui, il est en avance sur ce chemin.

Mais ce qui est absolument fondamental dans Hunkaar, c’est que Jean-Emmanuel a son propre chemin et que chacun d’entre nous a le notre.

Oui, chacun d’entre nous a son propre chemin dans l’immense constellation Hunkaar. Et c’est exactement ce qui rend Hunkaar infiniment intrigant et difficilement définissable.

Mais c’est aussi ce qui rend Hunkaar aisément reconnaissable pour celles et ceux qui ont la curiosité de s’en approcher.

C’est ce que nous allons voir ensemble dans ce livre.

Dans ce livre, nous vous proposons de définir ensemble le vocabulaire, de comprendre les grands principes, les pré-requis, les nuances, les théories, les surprises, les contradictions et les stratégies thérapeutiques que nous appliquons à Hunkaar à travers une série d’entretiens avec Jean-Emmanuel Combe.

En plus de ce livre, vous aurez des vidéos, sur le site Internet, qui relatent en pratique, ce que nous racontons ici. Puis, vous avez la Voix de l’Inconscient pour tout ce qui est technique d’hypnose rapide et ludique. Entre la Voix de l’Inconscient, le site Hunkaar.fr et ses formations en ligne, et maintenant ce livre, vous êtes bien équipé pour partir dans l’aventure Hunkaar.

Bonne quête de vous-même.

PARTIE 1 – APPAREIL

J’arrive à Hunkaar. C’est la première fois. Ce n’est pas la première fois que je viens à Hunkaar, mais c’est la première fois que nous avons rendez-vous, Jean-Emmanuel et moi, pour le livre. C’est notre premier entretien. Nous sommes en novembre 2019.

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2 réflexions au sujet de “Les chroniques de la philosophie HUNKAAR”

  1. Je reconnais bien là le phrasé de mon ami Gabriel et le vécu si riche et parlant de mon ami Jean Emmanuel !?
    Pour moi qui ai connu l’aventure dans ses débuts et qui continue de la vivre, j’ai vraiment l’impression en lisant ces quelques lignes de retrouver toutes ces valeurs qui ont fait que j’adhère à cette aventure Hunkaar..?

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